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Archives pour 13 juillet, 2015

La colline a des yeux (The Hills Have Eyes) – Alexandre Aja – 2006

26L’ouragan de la vengeance.

   7.5   Ce remake a neuf ans, déjà et ça se voit, c’est curieux. Je l’avais découvert il y a huit, en solo, dans ma chambre d’ado, j’en ai un souvenir agréablement douloureux, j’avais souffert et transpiré. Davantage que devant l’original de Craven, tout du moins. Je suis ravi de l’avoir revu aujourd’hui déjà parce que cela me conforte dans l’idée que j’avais de Aja sur le fait qu’il avait atteint là son point d’orgue. C’est sa plus belle réussite, haut la main. Dans le genre, ça me parait délicat de faire aussi efficace. Et si le film emprunte parfois les voies de la facilité et de l’emphase – Aja n’étant pas le garant de la subtilité – il est agréable de constater combien il décalque peu et ressemble peu, dans le ton, à tout un pan de ce cinéma que l’on connait, des Seventies à aujourd’hui.

     Dans une séquence comme celle de l’attaque de la caravane, il lâche les chevaux. J’en avais gardé quelque chose de terrible, d’insoutenable dans le rythme comme dans l’image et l’effet ne s’est pas dissipé. C’est sans doute même ce qui a le mieux vieilli, avec le dernier acte. Au passage, là où le genre nous habitue à de petites pluies régulières de cadavres (notamment parce que les personnages se dispersent au compte-goutte) Aja choisit une scène pivot, tempête absolue, puissante, sans compromis. La caravane transporte une famille de sept personnes, nourrisson compris. Trois vont y passer, violemment, en cinq minutes. Ajoutez à cela un viol et la disparition du bébé, je ne vois pas trop comment on peut faire plus trash en un laps de temps si réduit.

     Trois morts, d’un coup. Et ce seront les trois seuls – dans cette famille de touristes américains. Le reste ne sera que transfiguration animale, d’autant plus intense qu’elle investit le personnage le plus pacifique, qui n’aura d’autres préoccupations que de venger sa femme et de retrouver son gosse, tandis que le patriarche, beau grand défenseur des armes à feu, se fait très vite griller comme une merguez – les inserts en question sont d’ailleurs super longs, mal fichus surtout qu’Aja prend l’option de tout montrer plutôt que de jouer sur une suggestion plus choquante. L’idée que dans la vengeance, il n’y ait plus ni idéologie (le républicain et le démocrate) ni groupe (les hommes et les mutants) qui compte, mais un seul déluge de violence barbare et sadique est la grande idée du film, du reste absente de l’opus de Wes Craven.

     La première partie du film est relativement soft bien qu’y transpire déjà un profond malaise, provoqué par ces grandes étendues désertiques, ces quelques apparitions à peine visibles et une ambiance sonore bien marquée, façon western. Il y a quelque chose de Massacre à la tronçonneuse (Il est évident qu’Aja en fait sa référence ultime) dans cette seconde (longue) introduction, celle qui nous familiarise avec les personnages. L’ouverture, la vraie (le massacre de deux scientifiques) est assez mauvaise en fait, elle fait mensongère au sein du reste qui plus est, voulant attirer d’emblée son spectateur dans un sillage qui ne lui ressemble pas. La deuxième partie, post caravane, est un survival à l’énergie, bien relevé, creepy et bloody à souhait. Aja y agrémente même son matériau de détails assez jouissifs sur l’Amérique, bien qu’inutiles au regard de ce qu’il crée déjà du monde des mutants, dont on apprend qu’ils sont la conséquence d’essais nucléaires qui avaient eu lieu dans leur zone d’habitation qu’ils n’avaient pas souhaité quitter.

     On retiendra surtout ce gros travail sur l’espace, aussi bien dans le désert au milieu des collines ou dans ce cratère faisant office de cimetière de bagnoles, que dans le village test à la fin. Un remake brillant qui surpasse donc allégrement l’opus de Wes Craven, trop fauché qu’il était pour marquer durablement les esprits et faire couler le sang autant que les retombées radioactives.

Louie – Saison 5 – FX – 2015

11705172_10153004276442106_4016946128981677506_nSurplace.

   6.0   Louie et moi, ça pouvait devenir l’amour fou. Soyons clairs, je tiens les saisons 3 et 4 comme étant les plus belles choses en format 22min sorti durant ces deux dernières années. Cette nouvelle saison avait tout pour transformer l’essai dans la mesure où elle apparaissait plus condensée : Huit épisodes seulement contre 13 et 14 pour les précédentes. L’occasion de sectionner le gras, de ne garder que la sève. Bon, n’y allons pas par quatre chemins, je suis déçu. Hormis le double épisode final, assez beau, je trouve que c’est un Louie en sous-régime, sûr de lui, en pantoufle. Il y a évidemment encore des choses savoureuses mais deux fois moins, donc et comme il y a toujours très peu de lien entre les épisodes, tout s’enchaine sans déplaisir mais sans non plus s’extraire de cette limite rébarbative. Et puis pour la première fois, on a un peu l’impression de voir un petit programme sous forme de catalogue très préparé : Louie qui se trompe de soirée, Louie et son vieux pote beauf, Louie et son frère, Louie et Pamela, Louie et ses cauchemars. Seule la fin, en miroir, à Cincinnati et Oklahoma City se distingue quelque peu du reste. Sans toutefois arriver à la cheville de Louie à son meilleur, dommage.

Cycle Osamu Tezuka (1962/1987)

p4.jpg-c_300_300_x-f_jpg-q_x-xxyxxLa légende de la forêt – Mori no densetsu – 1987

     Début de mon petit cycle Tezuka, par simple curiosité. C’est pas mal, mignon tout plein, engagé écolo mais pas transcendant non plus. Tezuka alterne plusieurs formes d’animation et crée une sorte de survie des animaux avant la destruction de leur forêt. Celui-ci dure 30min.

La sirène – Ningyo – 1964

     Tout petit film de 8min contant l’histoire d’amour entre un pêcheur et une sirène. Hors de l’eau la menace humaine gronde.

La goutte – Shizuku – 1965

     Petit film récréatif de 4min où un marin en perdition meurt de soif sur son radeau et imagine tout un tas de stratagème pour boire ne serait-ce qu’une goutte.

Le film cassé – 1985

     Petit court de 6min sans doute le plus intéressant de Tezuka dans le rapport au cinéma, où tous les défauts techniques, comme s’il s’agissait d’une bobine endommagée, se trouvent insérés dans l’histoire elle-même.

Le saut – 1984

     Un personnage fait des bonds, pendant 6min, en caméra subjective. Au début c’est joli, il y a la nature, les routes sont désertes et à mesure qu’il va de plus en plus haut il débarque dans le monde, oppressant au possible.

Histoires du coin de la rue – Aru machikado no monogatari – 1962

     Suite de mon cycle Tezuka avec ce moyen métrage intéressant où des objets et des affiches prennent soudainement vie, bientôt ternie par la menace militaire.

Tableaux d’une exposition – Tenrankai no E – 1966

     Suite et fin de mon cycle Tezuka avec cet autre moyen métrage de 40min, qui m’a profondément ennuyé. Bilan : je ne raffole pas trop de ces petites créations toujours digne d’intérêt mais rarement creusée, systématiquement avortées avant qu’elles ne puissent prendre une véritable ampleur. Il faut peut-être piocher dans ses long-métrages.

Mourir d’aimer – André Cayatte – 1971

52Le dernier combat.

     8.0   J’en suis sorti sur les rotules. Cayatte ne fait pas dans la dentelle, il dénonce et va au bout de son entreprise. C’est sans doute un peu too much dans la descente aux enfers à l’excès, le combat contre un mur, la société décadente mais en l’état j’ai trouvé ça magnifique.

Mort ou vif (The Quick and the Dead) – Sam Raimi – 1995

584010   5.5   C’est pas terrible, c’est hyper mécanique, on voit tout venir à des kilomètres mais j’ai pris un peu mon pied malgré tout. C’est un chouette divertissement. Et c’est drôle de voir DiCaprio là-dedans (dont c’est une des premières apparitions au cinéma avant ses deux grands rôles dans Roméo & Juliette puis Titanic) juste après Django Unchained… C’est un plaisir très immédiat, le petit spectacle du dimanche soir donc ce n’est à mon sens pas de lui faire offense de l’oublier, c’est un peu fait pour ça.


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