Publié 16 juillet 2015
dans Jean-Paul Rouve
Il était un père.
6.5 J’ai pleuré comme une madeleine. Le film ne le mérite pas, je crois, mais c’est un fait. Le problème c’est la présence un peu trop chargée d’une certaine gravité. J’ai l’impression que c’est l’effet du film français dramatique populaire d’aujourd’hui. Il faut que toutes les séquences convergent vers un même ancrage émotionnel, quitte même à déployer du secondaire pour charger la barque. Mais pour le coup le film m’a emporté, je le trouve finalement assez simple, retenu, drôle et beau. Car il y a quand même de jolis moments (le carton de souvenirs notamment) surtout les séquences avec son papa (donc Poelvoorde, sensationnel) que j’ai trouvé les plus réussies. La rencontre me procure encore maintenant de sacrés frissons. J’aurais aimé que ça dure davantage, que l’on reste au bord de ces pistes de décollage, à entendre les avions. Le dernier plan m’a achevé. Mais le film fait des erreurs terribles car il cherche à mettre en avant un peu tout, notamment sa relation avec sa femme, le fait qu’il s’en éloigne (l’ouverture est grosse avec ses chambres simples, mais réussie) soit, sauf qu’il refuse de montrer ce qui aurait pu être très fort, à savoir l’aveu. Je trouve cela invraisemblable qu’il n’y ait pas d’aveu à sa femme, que ce soit sa maman qui s’en charge, pour moi ça ne tient pas. En fait, si Quand je serais petit se limitait à cet album, ce carton, ces avions et ces dialogues entrecoupés de silence, c’était un film magnifique. Mais bon, ça reste malgré tout un produit Lioret approved un peu formaté et ça je m’y attendais. En revanche, le cercle musical – casse-gueule – sur Albinomi (de son père à sa fille) et la platine qui devient piano, perso je trouve ça très beau.
Publié 16 juillet 2015
dans Michel Leclerc
5.0 C’est sensiblement comme son précédent, Le nom des gens. Parfois très drôle, parfois très con. Très bien écrit mais aussi très suffisant. Je crois que je préfère celui-là pour Elmosnino, quel formidable acteur ! Sinon il y a quand même de gros problème de rythme, en fait je pense que Leclerc serait bien meilleur et corrosif sur un format court. Là, encore une fois, ça essaie d’être engagé pour finalement finir par entrer dans le rang parce qu’il ne sait plus quoi dire ni comment finir.
Publié 16 juillet 2015
dans Michel Leclerc
5.0 J’ai d’abord trouvé ça insupportable. Assez longtemps. Je n’avais jamais rien vu d’aussi binaire. Et puis finalement j’ai fini par trouvé le film culottée, pour éviter de dire astucieux, car il ne faut pas pousser quand même. Mais franchement je me suis pas mal demandé si ce n’était pas une commande de gauche masquée. Et au moment où j’ai pensé cela, Jospin est apparu. Un détail qui m’a fait la soirée. Sinon, Forestier et Gamblin sont très bien.
Publié 16 juillet 2015
dans Jonathan Mostow
Héros sous l’eau.
4.0 J’ai le souvenir de l’avoir vu dans la foulée de Das boot, le chef d’œuvre de William Petersen. J’étais dans ma période sous-marins. La différence c’est que ce film là n’a pas grand intérêt, c’est un honnête produit hollywoodien, efficace en terme d’action, de suspense et de rebondissements mais qui ne travaillent jamais ses personnages ni la durée ni l’Histoire d’une manière générale. Das boot ressortait cette absurdité là, on ne distinguait plus vraiment les patries, ce n’était que survie, énergie du désespoir. U-571 y va de ses sabots dans le courage, le sacrifice et l’hommage aux forces alliées. Ce n’est finalement plus du cinéma, ou alors seulement pop-corn. Je pensais voir le meilleur film de Mostow, c’est en fait son moins bon.