3.0 Bien que l’on sentait déjà l’orientation mainstream pour ménagère dans la première saison, en tout cas bien loin de ce qu’un fan de Psychose est en droit d’espérer, la série se suivait gentiment, parfois même agréablement. C’était dispensable mais pas honteux. Ce deuxième acte accentue son entreprise de démolition du bon goût, tout est dans le surlignage et le grand n’importe quoi. Et puis c’est sans cesse hyper affecté comme si le drame couvait partout, en permanence, du matin au soir, alors que concrètement il ne devrait pas se passer grand-chose. La série multiplie les storyline secondaires allant du plus intéressant comme l’idée de cette route de déviation en chantier qui priverait le motel de ses touristes habituels, faisant donc sortir Norma Bates de ses gonds, au plus wtf soit tout ce qui tourne autour du deuxième fils Bates, qui fait vraiment office de scénar annexe de remplissage.
Toute la relation mère/fils sur laquelle le capital mystère constitue ce sur quoi repose intégralement le show, est archi exagérée pour que l’on comprenne bien que le caractère psychotique de Norman vienne bien de celui de sa mère. Vera Farminga je la claquerais, sérieux. Elle est nulle, toujours dans l’excès, hallucinée non-stop, autant dans ses paroles que dans son regard. C’est à ne pas comprendre la moitié des réactions de son entourage. Enfin disons que ça clignote à des kilomètres qu’elle est cintrée alors comment ce flic, qu’on nous présente comme un détective haut de gamme, puisse ne pas le discerner ? Bref, c’est à l’image du reste, ça ne tient pas debout. Et je ne parle pas de mise en scène, pas la peine, tant c’est niveau série passe-temps, rien de plus. Reste que j’ai bien envie de savoir jusqu’où ils vont s’enfoncer dans leur délire. Et puis j’aimerais bien que ce soit un peu malaisant tout ça et si l’on en croit le cliff à la mords-moi-le-noeud du season final ça a tout pour devenir bien glauque de l’intérieur. On peut toujours rêver.
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