Publié 26 août 2015
dans Fast & Furious et Justin Lin
La vitesse, toujours.
4.5 Un sixième volet dans la lignée du cinquième, soit un divertissement pop corn décomplexé en forme de grand n’importe quoi jubilatoire. Bas du front évidemment mais on ne voit pas les deux heures passées bref c’est idéal. Ils ont ici décidé de faire revenir Letty (Michelle Rodriguez) censée s’être fait tuer dans le 4 en établissant une ligne de scénario bien gratinée.. Et ils ont aussi choisi d’agrémenter le tout d’une grosse pointure supplémentaire en la présence de Dwayne Johnson – Déjà là dans le précédent mais pas autant qu’ici où il devient carrément troisième acteur central. Avec un final qui fait de plus en plus ressembler cette saga à un Expendables sur l’asphalte. Pourquoi pas après tout ? Le gros bémol ici ce sont les scènes d’action (un vrai problème quand on sait que tout repose majoritairement sur cet assemblage de course poursuite) qui hormis celle génial du tank sur le pont, sont assez illisibles pour la simple et bonne raison qu’elles se déroulent de nuit. Le précédent volet, exclusivement diurne était bien plus efficace de ce point de vue – notamment la séquence finale du coffre. A part ça, page people : Je suis très surpris d’y voir (une courte apparition de) Thure Lindhart, l’acteur principal de Keep the lights on. Passer devant la caméra de Lin après être passé devant celle de Sachs ça doit être une expérience. Et sinon je trouve que Vin Diesel a pris un léger coup de vieux. Intéressant hein ?
Publié 26 août 2015
dans Eric Lartigau
L’intruse.
4.0 Il faut vraiment le prendre comme on prend un (télé)film de Lioret, le feel good ending en plus. Niveau mise en scène c’est donc le néant. Hormis une scène, pas forcément belle mais culotée, tout est programmatique, attendu, superficiel et l’intérêt repose uniquement sur la présence des acteurs, tous excellents. Enlevez Viard et Elmosnino, il ne reste rien. Louane Emera est bien aussi même si l’on sent qu’elle est là pour sa voix, même si l’on sent le placement « The Voice » produit en gros. Je ne comprends pas trop les prix mais elle fait le job, sobrement. Elle est plus sobre que le film en tout cas. Le récit lui est ultra banal et s’enchaine comme de la variétoche, avec ses boucles et ses refrains easy listenning. C’est l’histoire d’une ado sans handicap au milieu d’une famille de sourds muets qui va devenir adulte en choisissant le chant et se libérer sur Je vole de Michel Sardou. Il faut être prêt à s’envoyer du Sardou pendant deux heures, je préfère prévenir. Chaque scène répond donc à la trame et le film ne s’envole donc jamais trop occupé qu’il est à dérouler avec un nombre hallucinant de mini séquences ouvertes sur la suivante. Un petit programme bien cadré, en somme. C’est en voyant quelques jours plus tôt les dix-huit séquences de Mes séances de lutte, de Jacques Doillon, que je me suis rendu compte à quel point le cinéma mainstream s’enlisait lui dans un schéma sans vie, multipliant la scène coute que coute sans jamais s’occuper de sa durée, indifférent au petit truc qui fera la différence. Le dernier Podalydès a lui aussi ce défaut je trouve. La famille Bélier recherche ça uniquement lors des scènes de chant, mais comme elles sont filmées aussi platement qu’un prime Star’Ac il n’en ressort rien. Concrètement je n’ai rien contre Sardou ni contre n’importe quel autre tube radiophonique dans le cinéma, j’aime juste que ce dernier permette de transcender ce choix – Belvaux réussissait quelque chose de fort à la fin de Pas son genre. Là ce n’est jamais le cas. Reste donc un gentil mélo maquillé en comédie, pas méprisant, pas agaçant, aussi doux et aventureux qu’une chanson de Coldplay, quoi. J’ai trouvé ça mignon alors que je m’attendais à trouver ça insupportable donc c’est cool.