Publié 27 août 2015
dans Martin Scorsese
Où la magie commence…
5.5 J’ai d’abord cru que ce serait un calvaire. Cette petite musique bien ronronnante, cette lumière grossière, ces effets numériques lourdingues. Quelque part entre le Jeunet d’Un long dimanche de fiançailles et Le Pole express de Zemeckis. Bien moche quoi. Et puis on finit par passer outre la lourdeur globale. Pour ne retenir que le chouette film d’aventures doublé d’un bel hommage à Méliès et au cinéma en général, les pionniers autant que les magiciens. Certaines scènes sont très jolies. Petit Scorsese donc (qu’il fit pour que sa fille puisse voir l’un de ses films) en mode pédagogie cinéphile pour enfant rêveur mais ça remplit parfaitement son contrat.
Les innocents.
2.0 Si l’on passe outre l’introduction supra gore et méga foireuse, il y a quelque chose qui tient l’esprit éveillé dans cette foutue fugue d’ados qui se réfugient dans un ancien studio de cinéma, perdu entre champs et forêt. Cette partie là me plaisait presque alors que ces phases d’installation sont rarement les plus passionnantes dans le genre. Jusque là ça passe, en étant indulgent. Puis ça se corse. Les deux réalisateurs s’en branlent des lieux, en fait ils se fichent de tout, trop occupés qu’ils sont à produire leur petite scène choc et le glissement crado. On se souvient de leur précédent film, A l’intérieur, c’était exactement pareil. Dans les deux cas il y a vraiment un goût douteux pour les bébés affligés et les monstres en devenir – Autant que la saga Saw peut être infâme, on va dire. On ne pourra cela dit pas leur enlever de ne pas faire dans la demi-mesure : plus glauque tu meurs. L’histoire n’a d’ailleurs aucun intérêt, pour ainsi dire aucun sens, on nage vraiment dans les canons les plus éculés. La seule idée un peu intéressante c’est le parti de se séparer rapidement de deux des trois ados. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est culotté mais c’est le seul élément de scénario qui m’a surpris. Sur le papier hein car les scènes en question sont ridicule, avec la baby sitter d’une part puis le père violent un peu plus tard. Et puis la fin est grotesque et invraisemblable, bref pas grand chose à sauver.