Claude et Pépé.
7.0 C’est le premier long métrage de Claude Berri. Semi autobiographique, le film annonce d’emblée la couleur, dans un prologue écrit : C’est l’histoire d’un souvenir, nostalgique et reconnaissant, d’un enfant juif ayant vécu à la campagne – afin d’éviter les rafles – chez un couple de vieux retraités, pétainistes et antisémites, dans laquelle il a du faire profil bas et bon petit catholique. Je craignais que le film joue la carte d’un pseudo suspense pour ne pas se faire démasquer mais non, jamais il ne tombe là-dedans. Il ne fait que poursuivre ce que le titre annonçait : raconter la relation entre cet enfant – plongé dans un monde inconnu – et ce vieil homme (Excellent Michel Simon) vétéran de la grande guerre, qui même campé sur ses positions (Les animaux avant les hommes, en gros) parvient à entretenir un dialogue plein de complicité, très beau, très intime avec le petit garçon. Alain Cohen – Que l’on retrouvera quatre ans plus tard dans Le cinéma de papa – joue Claude, alter ego du cinéaste. Il y est sublime. Je ne suis notamment pas prêt d’oublier ces quinze premières minutes, en famille, d’une justesse absolument bouleversante. Le reste est une chronique quotidienne, sous occupation allemande, guerre invisible dont on entend le déroulé par radio et dont on ressent l’impact au sein de la famille ainsi qu’à l’école. C’est très simple, très beau.
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