Extérieur, nuit.
4.5 Renoir adapte Simenon, il s’agit d’ailleurs de la première apparition de Maigret au cinéma, avant Préjean, Simon, Gabin, entre autre. Le rôle est pour Pierre Renoir, le frère de Jean. La famille, quoi. Mais bon, qu’a bien pu attirer le cinéaste là-dedans ? Ça semble tellement loin de son style, de son éthique de cinéma. Qu’importe, toute la mise en place et notamment la mise en scène de ce fameux carrefour est excellente. Renoir y installe une super ambiance de crissements de pneus, de klaxon, de coups de freins, il en fait un lieu très mystérieux, dangereux et largement cinégénique. Il se perd ensuite dans un récit confus jusqu’à sa résolution. On raconte que des bobines du film ont disparus, on raconte aussi que Renoir était bourré sur le tournage du matin au soir. Il en résulte un truc assez informe, dont on se lasse assez vite, regardable mais jamais véritablement passionnant. Passé relativement inaperçu lors de sa sortie, entre La chienne et Boudu sauvé des eaux, le film ne doit sa réévaluation, quelques décennies plus tard, à des aficionados aguerris, notamment lorsque Godard en parle comme du plus grand film policier français. Mouai.
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