2.0 Ou Olivier Gourmet en agent de sécurité de nuit chez Intermarché, qui rumine, grimace, boit du whisky, pisse dans un champ. Une panoplie complète de l’ennui filmée avec autant d’élégance qu’un mollard et aussi platement qu’un épisode de Vis ma vie. Souvent, Gourmet marche sur le parking. Parfois, il joue avec une voiture téléguidée. Un moment donné, il retire de l’argent au distributeur et craque son futal, il va le recoudre mais s’agace et crie. La tension est à son paroxysme. Plus tôt il avait acheté sous le manteau un radio réveil à son pote éboueur et chouré quelques trucs dans l’entrepôt. Plus tard il se rend à la caisse de retraite. Il y croise Valérie Bonneton, qui galère à sa manière et un collègue avec une cravate rouge, forcément gay. Mais Gourmet a mal au dos, il a une carie et il est perturbé par un gros 4×4 noir qui fait d’étranges allés et venus. 1h15 de film. Tout gris, tout mou, tout scolaire, ça se regarde faire du sous sous Dardenne. Aucun intérêt. Puis un dernier quart d’heure, plus mouvementé mais archi prévisible, évidemment.
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Archives pour 8 novembre, 2015
6.5 Quand il s’aventure dans le petit polar social, Jolivet me plait. Ici encore davantage que dans Ma petite entreprise qui tournait un peu la chose en dérision. C’est très court (1h15), sec et nerveux, pile ce que j’imaginais d’un Jolivet en grande pompe. Et Lindon est dans l’un de ses meilleurs rôles.
Je crois que je l’aime – Pierre Jolivet – 2007
Publié 8 novembre 2015 dans Pierre Jolivet 0 Commentaires2.5 J’aimais assez Ma petite entreprise. Celui-ci est sans intérêt. Jolivet n’a ni la verve d’un Moutout pour cerner le monde de l’entreprise ni la force d’un Schoeller dans le peu qu’il tente de passer de politique. La relation amoureuse en filigrane est sirupeuse, prévisible et puis au bout du compte ce n’est pas l’artiste intelligente et cruelle que l’on plaint mais bien le patron fragile et malchanceux. Un petit beurk donc.