Loin d’elle.
7.0 C’est dans ses extrémités que le dernier film de Cédric Kahn prend toute son ampleur tragique, physique et bouleversante. D’une part, via vingt premières minutes à couper le souffle, d’une sécheresse terrible. Puis quinze dernières en quasi huis clos, d’une charge qui rappelle certaines fins de films Dardenniens – L’enfant, surtout. Ici, les Dardenne produisent. Rien d’étonnant tant Kahn n’avait encore fait à ce point du Dardenne-like quoique le déjà excellent Une vie meilleure avait embrayé ce virage plus social. Il y a trois parties dans Vie sauvage. Et la partie centrale, la plus longue, qui donne son titre au film, raconte les dix ans de fuite d’un père et de ses deux fils. C’est réussi mais moins fort sans doute parce que c’est davantage comme je l’attendais ou me l’était imaginé. Mais Kahn une fois de plus, ne fait que les bons choix, autant dans le développement de ce nouvel univers, la gestion du temps (Une ellipse géante, point ; le reste se fond dans la masse) et les diverses rencontres cévenoles qui peuplent cette croisade utopique loin des normes. Inutile de préciser que Céline Sallette et Mathieu Kassovitz y sont excellents, enfin si car vraiment ils le sont.
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