Opening night.
7.5 Revu ce que je considère comme l’une des plus belles réussites du cinéaste thaïlandais en matière de court métrage, domaine dans lequel il n’a cessé d’être prolifique. Les silhouettes d’une bande d’ados entrent dans le plan, ils se retrouvent sur ce terrain vague, de nuit, sur lequel s’érigent un mystérieux réverbère et un écran, qui projette ce que l’on est en train de voir. Un ballon s’immisce bientôt dans le cadre, enflammé il passe d’un pied à l’autre, dans un magma sublime façon traits de fusain rougeâtres sur un paysage nocturne. Plus tard, but, ou presque. Le ballon s’est réfugié dans la toile, le feu se propage, la toile disparait, le projecteur reste, seul, immobile, projetant ses images dans le vide. C’est un film sur la transmission de la lumière, du regard, de l’image. Phantoms of Nabua est à l’origine le segment d’une installation (que je n’ai pas vu) nommée Primitive. C’est une chorégraphie macabre et un très beau balai de lumières Néon/Ballon/Projecteur hypnotiques, sous tension. C’est l’origine du cinéma et son éventuelle extinction. Tout en étant un hommage à la tragique histoire de Nabua, des violences que l’armée à fait subir à ses habitants il y a longtemps. Les mots de Joe lui-même : ‘Phantoms of Nabua is a portrait of home. The film portrays a communication of lights, the lights that exude, on the one hand, the comfort of home and, on the other, of destruction’.