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Archives pour 10 décembre, 2015

Predator – John McTiernan – 1987

noresize-predator1« You’re one ugly motherfucker ! »

   7.0   Voilà un film qui aurait pu entrer dans cette jolie catégorie de films souvenirs et donc easy watching que je recherche ces temps-ci. Sauf qu’il a raté le coche. Je l’ai vu tardivement et c’était une découverte en demi-teinte. Si je ne lui vouerai donc jamais le culte qui le suit très souvent je reconnais avoir été plus séduit par cette deuxième tentative. J’en gardais l’image d’un truc beauf et bourrin mais en fait il y a de supers idées. Tout d’abord celle de mélanger à ce point les genres : Le film de guerre, d’action virile, le potache, la SF et le survival. Il y a plusieurs films en un et donc trois gros blocs séquentiels, qui auraient pu être inégaux, pas forcément accordés, mais qui crée un ensemble assez harmonieux, comme a pu l’être The descent, vingt ans plus tard, qui s’inspire assez clairement du film de John McTiernan, dans lequel on a remplacé la jungle par les grottes, des militaires par une bande de copines.

     Le lieu et donc l’espace, immense et resserré à la fois, tient là aussi une place primordiale. La jungle paraît d’abord infinie, gérée facilement par un groupe quasi mutique se relayant par des signes, capables de prendre en mains d’étranges corps dépecés en éradiquant tout un campement rebelle. C’est lorsque la présence invisible apparaît que la jungle semble se refermer sur eux, les entrainant dans une curieuse traque en huis clos dans lequel ils sont pourtant tous séparés – On pense à la sublime scène nocturne de Rambo, lorsque les policiers se font dézinguer un par un. Là aussi, le commando tombe comme des mouches ne laissant derrière lui que des coulées de viscères. Et c’est lorsqu’il n’en reste plus qu’un, Schwarzie en personne, réduit à l’état de créature primitive – Sublime cri d’appel au combat – improvisant des pièges, se construisant des armes, se maquillant de boue, que l’espace s’agrandit à nouveau au point d’en dévorer le Predator lui-même dans un duel aussi beau que symbolique.

     McTiernan crée un genre en faisant un film d’ambiance pure, dynamique et anxiogène (le score d’Alan Silvestri, parsemé de stridences et accalmies, y joue beaucoup) traversée par des abstractions étonnantes. Le film oppose à merveille cette espère de terrain à punchlines qu’il lance au départ avec ce lourd silence dans lequel il se fond à la fin, au moins autant qu’il travaille le cadre et donc la hauteur des arbres face à l’horizontalité sans fin de la jungle. J’aime bien notre ami avec ses mandibules et ses dreadlocks mais je pense qu’il y avait matière à davantage jouer sur la suggestion notamment lors de nombreuses de ses apparitions ainsi que sur la multiplication un peu inutile, à mon goût, de plans de sa vision thermographique. Je pinaille mais j’aime beaucoup. A part ça et pour l’avoir découvert l’an passé c’est fou comme Predator est un remake 80’s du film Les Chasses du comte Zaroff.


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silencio


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