Even God Doesn’t Know What to Make of You.
7.5 Me voilà donc à jour, prêt à en découdre avec une quatrième et dernière saison qui s’annonce phénoménale. Je vais me répéter mais c’est un superbe troisième opus, à la fois dans ce qu’il continue de construire de tragique, éreintant (on a vraiment la sensation de voir apparaître les fêlures sur chaque visage) et irrémédiable que dans sa générosité d’action proprement hallucinante qu’il s’agisse ici d’un casse vertigineux (s’étirant sur une moitié d’épisode non-stop) ou d’une baston bien grasse dont seul Banshee a le secret (Je veux bien entendu parlé de celle, mémorable, entre Nola et Burton) ou d’un huis clos de taré dans un commissariat pris d’assaut ou de ce jeu de chat engagé entre Chayton et les autres, essentiellement Hood, qui plus que jamais voudrait quitter Banshee mais en est empêché, à la fois par les évènements, mais aussi par une force abstraite qu’il ne maitrise pas et le rend de plus en plus vulnérable. Autant qu’immortel. C’est tout le paradoxe génial de cette saison hors norme, dont on ne serait finalement pas surpris de voir crever tout le monde – L’épisode final, une fois de plus, est une merveille de violence absolue et de construction croisée (Trois règlements de compte en un). Chayton, lui, balance tous les anciens méchants dans les cordes, au moins en tant que boule de rage et de haine sans but précis, au point de palier à l’absence de Rabit. D’autant qu’il est merveilleusement relayé ici par de nombreuses storylines qui se rejoignent, jusque dans un groupe militaire qui en tient aussi une bonne couche. La saison collectionne les morceaux de bravoure et les glissements imprévisibles à l’image de cette fin d’épisode 5 d’une violence terrible, parachevant un climat des plus anxiogènes, qui m’a laissé sur le carreau. La suite !