Jubilation.
7.0 C’était celui que je craignais le plus et donc celui qui m’excitait le plus. Celui dont on avait tellement vanté la mécanique de rouleau-compresseur et le programme d’action novateur qu’il me rendait fébrile. Attentif et fébrile. N’y allons pas par quatre chemins et j’en suis le premier surpris, qui plus est après Begins : j’ai trouvé ça excellent. Heath Ledger y est pour beaucoup, campant un Joker halluciné, bourré de tics, complètement dingue. Deux séquences géniales, parmi d’autres : Celle en voiture d’où il en sort la tête comme pour y respirer l’air du mal qu’il y a injecté ; Et celle de l’explosion de l’hôpital, tellement drôle, tellement puissante. Le film cette fois cumule les morceaux d’anthologie sans aucun répit, s’ouvrant sur un braquage totalement débridé et se fermant, sans qu’on ait eu le temps de se poser cinq minutes, sur un combat dantesque et une note archi sombre. C’est que le film l’est, sombre. Batman y est mis à mal comme jamais, le Joker ayant semble-t-il toujours dix coup d’avance, jusque dans sa création de Double face, personnage ancré dans le bien qu’il parvient à détourner en figure absolue du mal. C’est un pur méchant, intelligent et sordide sociopathe, qui n’a d’autre but que de semer le chaos dans Gotham. Inutile de mentionner combien la musique de Hans Zimmer participe, par sa finesse et son élégance bien connue (lol) à élever ce mastodonte en monstre ambigu et tragique. J’en suis sorti lessivé. Et ça me plait. Et sinon je veux bien une batpod pour noël.
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