« You’re fucked »
2.0 Non contente d’avoir touché le fond avec l’opus précédent, la franchise creuse son propre tombeau avec cet énième ersatz pathétique, complètement fade, jamais dans le bon rythme, laid en permanence, plus débile encore d’une séquence à l’autre. Le body count lui-même a disparu. Trois pauvres morts à retenir, enfin à retenir c’est un grand mot, qui plus est quand on voit le sort mise en scénique réservé au geek fumeur de beuh qui se fait piéger dans un jeu vidéo avant de terminer sa course dans les tréfonds du Game over. Entre la projection 2D de la scène où tu cherches vite un coussin de la honte à te mettre sur les yeux et le petit Freddy qui se régale comme un gros beauf avec sa manette derrière sa téloche et ses punchlines les plus foireuses possibles, il y a de quoi s’enfuir à toutes jambes.
Reste la mort du sourd, plutôt bien vu. Et le back ground autour de Freddy adolescent traumatisé et jeune mari/papa déjà psychotique. Mais tout est trop grotesque pour sauver le film du naufrage intégral. On est dans la parodie pure, qui n’en a pas conscience. Pour l’anecdote, lors de sa sortie il était possible de voir le film avec des lunettes 3D qu’il fallait enfiler pour le dernier quart d’heure. Et bien, dans le film, l’héroïne enfile aussi ses lunettes pour te prévenir comme les pubs M&Ms aujourd’hui, puis les enlève plus loin pour que tu fasses de même. Il faut voir le sérieux de pape qui irrigue le film, comme si la réalisatrice était persuadée de redonner vie à la franchise, avec sa citation de Nietzsche en incipit, c’est à se tordre. De désespoir.