Un con et une ordure.
2.0 Au-delà du fait que le film est assez navrant et prévisible dans ses enchaînements, c’est dingue de constater la paresse narrative qu’il charrie. Leconte n’a certes jamais été un cinéaste mais certains de ses films (Monsieur Hire ou Les bronzés, pour ratisser large) développent un climat et/ou un humour plutôt stimulant dans le paysage populaire. Ici, il ne reste plus rien. Il y a dix ans déjà, Leconte donnait suite à ses bronzés et leur offrait tout pareil en moins bien et en vieux. Ici il tente de convoquer Poiré et Veber en limitant l’action dans un appartement et en espérant que ça donnera une réussite similaire. Et le plus drôle c’est qu’il fait vraiment un mix entre Le père noël est une ordure et Le dîner de cons. Sans scrupule. Pêle mêle, on citera une séquence de panne d’ascenseur, un voisin polonais et une hystérie générale entre étages et paliers ; Un adultère, un con, un bon bordeaux et un tour de rein. Je ne parle même pas du sort réservé aux personnages secondaires, certes on n’est plus à ça près lorsqu’il s’agit d’évoquer la femme zombifiée (Carole Bouquet, fantomatique) ou le voisinage ; ça l’est un chouïa davantage lorsque Leconte tente grossièrement de faire évoluer sa comédie boulevardière vers le film social car là ça va très loin : La femme de ménage qui renifle sans cesse (jouée par Rosie De Palma) ou le maçon polonais mais en fait portugais (joué par Arnaud Henriet) ou la petite famille thaïlandaise, forcément cul cul la praline hein, qui est hébergé par le fiston, coeur altruiste de la maison. Quand avec tout ça, Leconte tente, dans une dernière pirouette ridicule de rendre touchant ce bourgeois gerbant et condescendant, on touche le fond, définitivement. En fait, avec Bon rétablissement, de Jean Becker, ils font la paire.
on m’a dit que » la fille sur le pont » était très bien , vous l’avez vu ?
Vu il y a longtemps oui, mais aucun souvenir si ce n’est celui qu’il m’avait fait ni chaud ni froid. A revoir, éventuellement… Vous me direz