8.0 Revu avec mon fils qui a beaucoup aimé même si ça me semble plus difficile d’accès pour lui d’une part de saisir l’idée de l’abandon puis lorsque le film emprunte vers la fin le circuit du rêve. Dans Le cirque il y avait les animaux ; Dans Charlot rentre tard, il est bourré donc fait le pitre tandis qu’ici c’est plus compliqué cette histoire d’enfant abandonné, bien qu’il soit plus confié qu’abandonné dans un premier temps, mais la finalité est la même : Il est rendu à la rue. Et la rue c’est Charlot, ça a toujours été Charlot. J’ai versé ma larmiche quand la mère, cinq ans plus tard, devenue célèbre et donc riche, pétrie de culpabilité, vient offrir des friandises aux enfants et croise son garçon, sans savoir que c’est le sien. Mon fils apprécie surtout les moments de complicité entre Charlot et l’enfant, quand ils cassent des fenêtres et les réparent (ça m’a fait penser à Ernest et Célestine, avec cette famille d’ours arrivistes et cyniques où la mère est dentiste et le père vend des friandises : Concept encore assez complexe pour un enfant de trois ans) ou plus simplement quand ils mangent. Le film est plus faible lorsqu’il fait intervenir, lors d’une séquence un peu inutile, un enfant bagarreur et son colosse de frère. On a un peu l’impression que Chaplin revient à ses plaisirs de courts, ça fait un peu remplissage. Sans ça je pense que c’était son chef d’œuvre. Surtout pour sa fin magnifique, bouleversante.
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