La moule.
1.5 Un cauchemar. Qui transpire et pue l’autosatisfaction dans chacun de ses plans, chaque monologue, déambulations, regards caméra, que ça en devient une vulgaire parodie de tout ce que le film cite ouvertement et à outrance : Céline, Moravia, Fellini, Dostoïevski, Antonioni et j’en passe. C’est La dolce Vita du tâcheron. Qui te dit tout du long qu’il n’y a pas de grande beauté sinon le fruit d’un subtil mélange de profane et de sacré, qu’on illustre bien grassement par des éléments contradictoires d’une grande finesse via un esthétisme infâme lors de soirées mondaines enchevêtrées dans des dialogues interminables sur l’Art ou dans l’utilisation musicale éclectique entre Arvo Part et Bob Sinclar. C’est insupportable. Et le pire c’est qu’on le sait en seulement trois plans. Et ça dure 2h15. On pourrait sauver Rome, puisque le film s’y déroule intégralement. Mais c’est tellement filmé à la Sorrentino, toujours maniéré et dégoulinant qu’on n’en garde rien. Hormis, peut-être, ce très doux générique final qui nous fait glisser sur le Tibre.