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Archives pour 9 mars, 2016

Pauline s’arrache – Emilie Brisavoine – 2015

12. Pauline s'arrache - Emilie Brisavoine - 201515 ans sinon rien.

   4.5   Je ne pouvais difficilement être plus mitigé : En un sens je trouve l’idée intéressante, que de voir une femme filmer sa demi-soeur, son quotidien explosif avec ses parents, ses errances d’ado, ses prises de bec diverses et son émancipation en marche, via un journal filmé et le traitement rock’n'roll qui va avec – Le film est entrecoupé de vidéos de famille de tout temps, s’ouvre et se ferme sur une version guitare électrique de Mozart. Et d’un autre côté ça m’a semblé insupportable en permanence. Rarement vu une image aussi dégueulasse pendant 1h30, rarement eu autant envie de mettre une mandale à une gamine de quinze ans et rarement eu autant envie de m’arracher, en effet. Surtout j’ai vraiment une impression d’étalage, de mise en spectacle, ça manque de grâce et de subtilité à mes yeux. Quand Sophie Letourneur raconte ses vingt ans (en reprenant intégralement des dialogues qu’elle avait enregistrés sur un dictaphone) elle se crée un espace de cinéma, elle pense la forme, travaille la durée, le cadre et y filme un groupe d’interprètes amateurs, qui offrait tellement qu’on avait l’impression d’y voir une vraie bande de copines. C’était fort. Là ça ressemble davantage à un long épisode de Confessions intimes ou à une soirée dans laquelle on t’invite mais où tu ne connais personne, tu n’aimes pas la musique et tu ne comprends pas les blagues. Le film jouit surtout de montrer l’hybridité de cette famille, beauf et marginale à la fois, puisque la mère est une ancienne entraîneuse, le père un transformiste à ses heures. Je découvre la série Transparent ces temps-ci, ça ne m’a du coup pas trop dépaysé, même si là aussi il m’a fallu un temps pour oublier le côté « Mate l’implosion de cette famille de doux dingues ». Pourtant, ça foisonne tellement dans tous les sens, joue constamment avec la présence de la caméra, passe de disputes d’une violence verbale inouïe à une discussion douce dans un coin de cuisine ou sur un canapé. J’ai beaucoup entendu que ça ressemblait au cinéma de Jonathan Caouette, Tarnation notamment. Du coup je ne sais plus très bien si je veux m’y jeter ou non. A chaud je dirais que ça me fait sensiblement le même effet que le Donoma de Djinn Carrenard, ce film dont je n’ai jamais vraiment su si je l’avais aimé ou détesté.

The wave (Bølgen) – Roar Uthaug – 2016

10. The wave - Bølgen - Roar Uthaug - 2015Sous l’eau, la ville.

   4.5   C’est drôle que Bølgen et San Andreas soient sorti quasi simultanément puisqu’ils racontent sensiblement la même chose, que ce soit au niveau de la catastrophe (une affaire de failles) que d’un point de vue strictement familial. San Andreas était le gros machin hollywoodien, assumé comme tel, pur nanar en pantoufles qui respectait le cahier des charges à la lettre tandis que celui-ci est un film norvégien qui se prend pour un film hollywoodien. Rien de surprenant à voir Roar Uthaug à la barre, lui qui avait déjà fait le premier Cold Prey qui ressemblait fort à nombre de slasher ricains. Là aussi le cahier des charges est bien rempli, avec des invraisemblances grosse comme des montagnes, mais j’avoue être suffisamment bon public pour ce genre de truc (surtout quand ils masquent la faiblesse de leur budget par des séquences disons plus discrètes, intimes) même s’il faut bien se coltiner quarante longues minutes avant que ça ne démarre et toute la mise en place du récit, pour comprendre la famille un brin dysfonctionnelle qui nous est présentée, est bien balourde.

Une place sur la terre – Fabienne Godet – 2013

17.-une-place-sur-la-terre-fabienne-godet-2013-900x600   4.5   Je reste globalement très loin de tout mais c’est pas mal. Poelvoorde est bon, bien que dans un registre un poil trop affecté. Ariane Labed traverse le film comme un fantôme, c’est idéal. Après j’ai surtout du mal avec le manque de spontanéité d’un tel programme qui me parait beaucoup trop écrit et carré pour me cueillir, aussi dramatiquement chargé soit-il. Mais il y a de beaux moments, qui sont paradoxalement les plus légers.

Monsieur Lazhar – Philippe Falardeau – 2012

14.-monsieur-lazhar-philippe-falardeau-2012-900x598   4.0   C’est pas terrible. C’est apparemment tiré d’une pièce et on a l’impression que la mise en scène est restée aussi à ce stade. Pourtant cette double histoire de deuil ça pouvait être très beau, j’y croyais. Il y a un semblant d’émotion sur la fin malgré tout. Ça ne justifie quand même ces multiples récompenses.


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silencio


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