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Archives pour 15 mars, 2016

Les caprices de Marie – Philippe de Broca – 1970

16Panique au village.

   2.5   A Angevine, petit village franchouillard, régressif et autarcique, chacun ses rêves et ses craintes. Marie, petit ange local, promise au timide instituteur (Noiret, effacé) souhaite participer à un concours de beauté qui a lieu « à la ville ». Son père (Marielle, en roue libre donc de la bonne roue libre) qui est aussi le maire d’Angevine, ne l’entend pas de cette oreille : Lui qui censure déjà ouvertement (à coup de ciseaux) la moitié de la presse qui échoue dans sa bourgade (pour ne pas, dit-il, s’appesantir sur les faits divers d’ailleurs) vie dans la crainte de se faire contaminer par le monde capitaliste donc amerloque. Mais le jour où la belle Marie gagne le concours et fait la rencontre d’un américain milliardaire arriviste, tout est chamboulé et c’est Angevine qui va en souffrir : L’étalon richissime débarque dans le village avec son hélicoptère, demande la main de Marie et souhaite l’embarquer avec lui de l’autre côté de l’océan – Quitte à devoir emmener tout le village avec eux. C’est absolument n’importe quoi, d’autant que le film est assez indigent et foutraque dans son montage, cumulant aussi les invraisemblances et pseudo gags à outrance au moyen de mini-saynètes assommantes, accompagnées par des rôles sans aucune consistance et/ou caricaturaux (L’américain, ridicule). Toute la dernière demi-heure et son voyage US / mariage / pas mariage est à peine regardable. Reste l’inévitable Marielle, en gauchiste bougon, qui s’en donne à cœur joie et parvient même au détour d’une séquence (La cave à vin) à dégager un brin d’émotion. Mais je ne vois guère autre chose pour m’empêcher d’y percevoir les germes du cinéma de Leconte à son pire (Les grands ducs) voire celui de Dany Boon.

Le magnifique – Philippe de Broca – 1973

20Bob le flambeur.

   4.5   Au script, on trouve la présence de Philippe de Broca, Francis Veber et Jean-Paul Rappeneau (arrivé à la rescousse après un différend entre le premier et le deuxième). C’est sans doute ce qui crée un déséquilibre ou plutôt un manque de cohésion  dans la dynamique que le film affiche de bout en bout. Pastiche des films de James Bond, Le magnifique est surtout l’occasion pour le cinéaste franco-italien de jouer sur deux niveaux : Celui du parfait divertissement et celui de la mise en abyme. Belmondo s’amuse à camper ce double personnage de François Merlin (L’écrivain) et Bob Saint-Clar (Son héros fictif). L’idée est très intéressante voire géniale et assez couillue dans sa construction même si le procédé s’avère vite lassant. Reste que De Broca fait un honnête film populaire, cabotin, tout en couleurs vives et en total mouvement comme c’est souvent le cas donc on ne s’ennuie pas beaucoup – mais on rit peu aussi.


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