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Archives pour 22 mars, 2016

Platane – Saison 2 – Canal+ – 2013

21029106_20130819143404798-960x640A travers le miroir.

   7.5   On garde de la première saison tout ce qui réussissait (la présence des guest-stars jouant leur propre rôle, notamment) et on coupe tout ce qui était de trop, au débotté je pense surtout à cet éreintant fil rouge que constituait le film dans la série, à savoir La môme 2.0 New génération, ce film auquel tout le monde croit alors que ça sent la grosse daube. C’était d’un lourd. Ça brisait presque tout. Ici, Eric & Ramzy tournent La tour Montparnasse infernale 2. On ne peut pas faire plus actuel que de regarder cette seconde saison en ce moment. La singularité du récit de Platane, suite du nom, c’est que de l’eau a coulé sous les ponts, les deux trublions n’en sont plus vraiment, c’est à peine s’ils sont encore potes et vu le déroulé des choses (Eric finit par surprendre Ramzy avec sa copine) je doute qu’ils puissent le redevenir. Eric a donc vécu quelques temps dans le grand nord canadien, il a perdu la foi, ne parvient plus à faire le gogol. Pire ça ne l’intéresse plus. Il vient de perdre ses parents, d’où son retour en France, il a aussi de gros problèmes fiscaux (d’où son accord pour faire la suite de La Tour) et pour couronner le tout, il a cassé un arbre sacré, au Canada. Ça aura son importance. L’humour gogol a donc plus ou moins disparu de Platane, qui prend davantage la tournure d’un humour maso, dans lequel le pauvre Eric (qui est pourtant un gros fumier, quand même, à ne jamais se mouiller dans la confrontation) et ses mensonges tous plus abracadabrants et lourds de conséquences les uns que les autres, finit par se révéler touchant. J’ai beaucoup aimé, parfois trouvé ça génial, surtout l’idée de fermer la saison dans un pseudo retour aux origines de Judor, en Guadeloupe. La série garde sa personnalité, mais change littéralement de cap en plus de changer de lieu. Une sortie nettement plus réussi que le fiasco final de la première saison.

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29To be.

   5.5   Mort, la soixantaine, entreprend de révéler à ses enfants son secret : Il a toujours été femme au fond de lui, donc voudrait enfin être reconnu comme tel, être reconnu comme étant Maura : « Toute ma vie, je me suis déguisé en homme. Voilà qui je suis vraiment. »

     La série va donc couvrir les répercussions de cette fracassante nouvelle sur ses trois enfants, tout autant paumés les uns que les autres, mais qui n’ont pas le privilège de l’âge pour accepter d’être ce qu’ils sont. Sarah, l’ainée, est mariée et mère de deux enfants, mais entretient une relation extraconjugale avec une vieille amie de fac. Ali, la cadette, ne parvient pas à quitter son adolescence, expérimente les coucheries et supporte de moins en moins ce qu’elle est ou plutôt ce qu’elle n’est pas. Josh, le garçon, plus jeune que Sarah mais plus âgé qu’Ali, est un producteur musical qui ne trouve pas sa voie affective non plus.

     Il m’a fallu un moment pour accepter cet aspect trop plein, trop anti-norme que la série érige en étendard en permanence, comme si elle était la seule et l’unique marginale et révélatrice d’une société plongée dans une troublante quête identitaire. Il faut aussi se farcir cette réalisation qui reprend tout le cinéma indépendant arty de ces dernières années, les musiques bien calibrées, les larmes à n’en plus finir, la complaisance des séquences queer, le tableau un peu trop farfelu et forcé.

     Pourtant, petit à petit, la série parvient à trouver son identité justement, à se révéler émouvante ; parce que ses personnages aussi s’étoffent et deviennent des caractères passionnants, perdent leurs étiquettes. Il faut dire que Jill Solloway (l’une des scénaristes de Six Feet Under) s’est inspiré de son propre père – qui a récemment fait son coming-out transgenre – pour écrire cette histoire.

     De temps à autre, plus ou moins franchement (parfois une minute, parfois un épisode entier) la série s’engage dans le flashback et permet de connaître le Mort de l’époque, le père de famille, qui vit sa passion en secret, puis la révèle à sa femme. Divorcés dans le présent, ils préservent tous deux une grande complicité. Je pense que c’est ce qui m’a le plus touché dans cette première saison : le lien qui les unit pour toujours, même si chacun a refait sa vie de son côté. Il y a une humanité qui se dégage de ce récit étriqué (et ce format court : Dix épisodes de 30 minutes dans chaque saison) dans un Los Angeles qui a perdu ses paillettes, qui me touche suffisamment. Je me suis toutefois rendu compte, en cours de saison 2, que j’ai un problème avec les personnages je crois, féminins principalement. Pour le reste, j’y vois parfois encore de très belles choses, très touchantes, puis l’instant suivant m’agace. Pas sûr qu’il ne m’en reste grand-chose au final. Enfin, il m’en restera au moins ce générique : raffiné, concis, puissant.


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