La mort en direct.
4.5 Petit thriller « téléphonique » dans la lignée de Phone game, Cellular ou Terreur sur la ligne, complètement anachronique donc mais fait avec suffisamment de punch pour accomplir son cahier des charges, avec son lot de sursauts, sa rythmique dense jusqu’à la nausée et le traditionnel trauma en sourdine. Brad Anderson, en médiocre faiseur souvent cantonné aux épisodes de séries, délivre un truc bien dark, syncopé et si la réalisation fait davantage pensé à un épisode d’Esprits criminels qu’au très beau Maniac de William Lustig, on reçoit pile poil ce qu’on était venu chercher, soit un film très court, sale, violent, éprouvant (surtout dans son surrégime filmique) et oubliable aussitôt terminé. Le film construit sa tension en trois actes : Une introduction oppressante et cruelle, permettant de rencontrer le serial killer et Jordan, la téléopératrice (Halle Berry) ; Puis un montage parallèle entre le coffre d’une voiture et le centre d’appels d’urgence ; Avant de se clore dans une cave bien glauque où est détenue la captive. J’aime bien la séquence pivot du drapeau avec le bruit métallique de son mat qui permet à Jordan de retrouver le tueur. Certes, il y a pas mal d’enchaînements invraisemblables et le film se termine un peu comme ces Vigilant movie à la Schumacher mais ça se tient.
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