All in the family.
9.0 On en voit pourtant beaucoup des choses durant cette sixième saison (Romano chef du personnel, Le départ de Jeannie, La présence de Rebecca De Mornay, L’accouchement de Carol, Les arrivées de Kovac, Malucci, Abby et Cleo, Le cancer du père de Mark…) mais rien à faire, c’est à deux épisodes au centre auxquels on repense inéluctablement. Deux épisodes en pleine Saint-Valentin (Quelle cruauté n’empêche) qui se suivent puisque le premier se ferme sur une séquence terrible, un coup de massue, que l’on reprend dans le suivant, d’un autre point de vue. Dès lors on sait qu’on va morfler. Plus que les destins croisés des deux personnages concernés (le fameux vivront / vivront pas ?) C’est probablement avec ceux qui gravitent autour que l’on tient là l’un des épisodes le plus marquants, éprouvants de toute la série. De toutes séries confondues. Kerri Weaver toujours très pro, toujours à fond (Avant sa découverte macabre, c’est elle qui vient briser la fête et baisser la musique) passe la main, défaite, après avoir découvert les corps inconscients de ses deux collègues, dans un vrai bain de sang. Romano, l’un des personnages les plus antipathiques à l’accoutumée, explose de fragilité – Cette manière qu’il a de tout balancer lorsque les palettes ne parviennent pas à ramener la jeune femme. Elizabeth, mon personnage féminin préféré (Depuis un moment maintenant) sera la dernière à parler à Lucy, dont on ne tirera qu’un ultime remerciement, et deux dernières lettres « EP » quand elle sait qu’elle fait une embolie pulmonaire, qui s’en va la foudroyer. Et dans la pièce d’à côté Benton qui s’occupe de sauver Carter, c’est aussi une belle façon de rendre hommage à leur relation qui existe depuis les tous débuts. C’est drôle car ce sont ces deux épisodes en un qui m’avaient donné envie de tenter l’aventure Urgences ; J’étais tombé sur une diffusion télé vraiment par hasard et ça m’avait happé. C’était il y a plusieurs années, donc j’ai eu le temps de tout oublier ; Enfin disons que c’est plus simple de tout oublier quand on ne connait pas les personnages qui traversent une telle épreuve. Je ne sais pas pourquoi mais je me souvenais de cette séquence de décompression au café, lorsque Kovac et Malucci (les nouveaux) écoutent les infirmières leur raconter une anecdote Lucy / John qu’ils n’ont pas vécu, avant qu’on ne vienne leur apprendre que la première ne s’en est pas sorti. Tous mes souvenirs me sont alors revenus de plein fouet durant l’épisode. Et j’ai souffert comme jamais. C’est intenable en permanence. Ça me file des frissons rien que d’en parler.
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