5.0 Enième film sur le passage dans l’ère des grands. Victor, 13 ans, est un petit footeux du MHSC en passe d’être pris au centre de formation. Il vit seul avec sa mère atteinte d’un cancer et il est sur le point de faire la connaissance de son père, de retour dans la région pour un poste de chef d’orchestre. Le propos d’Alix Delaporte est on ne peut plus louable, il ne s’agit pas de monter la musique contre le football, mais plutôt de lier les deux de façon harmonieuse – Comme le début prouve que Victor, s’il ne vit que pour le ballon rond en arborant chaque jour le maillot de l’Equipe de France 98, floqué Zidane, cela ne l’empêche pas de bien travailler à l’école. La cinéaste craint tellement les clichés qu’elle fait trop gaffe de ne pas en faire, et son film manque de texture, de chair. Ainsi, plus loin, quand Victor s’éveille à la musique – et pas de la merde, hein, Gustav Mahler – parce que c’est la passion de son père, cela ne l’empêche pas de préserver son avenir foot, bien que le film use un peu trop d’un pseudo suspense sans intérêt. Il y a 5 ans je serais allé voir ce film en salle (la preuve, j’étais allé voir Angèle et Tony) aujourd’hui je suis un peu plus sélectif, car c’est joli mais c’est quand même un peu chamallow sur les bords, un peu trop petit film français bien sage. Cela dit, dans le moyen, ce que propose Le dernier coup de marteau, reste dans le haut du panier, pour la simplicité et la sensibilité globale qui en émane.
- Accueil
- > Archives pour le Mercredi 4 mai 2016
Archives pour 4 mai, 2016
Le dernier coup de marteau – Alix Delaporte – 2015
Publié 4 mai 2016 dans Alix Delaporte 0 CommentairesJournal d’une femme de chambre – Benoît Jacquot – 2015
Publié 4 mai 2016 dans Benoit Jacquot 0 Commentaires3.5 Jacquot est un cinéaste que j’aime bien, qui a fait de belles choses voire de très belles choses mais qui peut aussi faire des trucs sans intérêt. A l’époque de la sortie de son dernier film, j’avais revu celui de Buñuel, pris une grosse claque qui m’avait autant le dire, dissuadé d’aller me perdre devant Seydoux et Lindon, la compagnie Acteurs made in France approuvés. J’ai bien fait. Alors c’est pas mal hein, c’est soigné, mais ça manque d’à peu près de tout, d’incarnation, d’envolées, de sidération. C’est tout mou, tout programmé et j’avoue avoir un gros, gros problème avec Seydoux, dont le jeu de plus en plus stéréotypé ne dégage absolument plus rien. C’est à peine si on comprend ce qu’elle dit, d’ailleurs. Je me suis amusé à faire quelques parallèles entre des séquences du Buñuel et du Jacquot tant je m’ennuyais. Bref, passez votre chemin.