La fleur du mal.
4.0 Serrault, brillant architecte, s’apprête à rejoindre son fils sur une affaire quand il surprend sa bru (Nathalie Baye) dans les bras de Didier, éventuel futur associé de la société. De colère, il prend son véhicule, roule à fond les ballons et s’encastre dans un poids lourd. Il s’en sort avec les deux jambes cassées et feint spontanément de ne plus pouvoir parler. Sur un postulat aussi prometteur que classique Jessua emprunte les voies du thriller cheap, une sorte de guerre des Rose entre un père et sa bru, qu’il soupçonne de vouloir se débarrasser de lui. Tout le film s’intéresse à leur relation (et le secret qu’ils partagent) tout en observation d’abord avant qu’il ne glisse vers une violence sourde avant le carnage. Quelques séquences réussies, dont cette très belle fin et son parfum de famille brisée, s’échappe d’un lot amorphe, pantouflard et petit bourgeois, comme si Jessua prédisait le cinéma Chabrolien des années à venir. On a connu Jessua nettement plus inspiré même si je lui préfère cette veine à celle tentée dans Frankenstein 90. Mais bon, son cinéma semble bien derrière lui.