After earth – M. Night Shyamalan – 2013

35.9Papa, où t’es ?

   5.0   Bien qu’il faille être solide pour encaisser l’atroce esthétique qui irrigue parfois le film, notamment dans l’épave du cockpit dans lequel est cloitré le père ainsi que dans les nombreuses apparitions d’animaux, et dépasser tout le début du film, assez désespérant avec son seul credo de faire d’un fils un ranger, et outrepasser les jeux inexpressifs de l’un (Will Smith est toujours aussi mauvais, mais pire cette fois encore puisqu’il doit jouer un personnage qui intériorise la peur tendance « Portait d’un homme constipé » et que c’est quasiment toujours grotesque) comme de l’autre, si l’on réussit à faire abstraction de tout cela, il reste un joli conte, un récit d’apprentissage mêlé à une forte relation entre un père et son fils (hantés par la mort) joués qui plus est par Will et Jaden Smith, père et fils. Tout est bien entendu cousu de fil blanc jusque dans les flashback idéalement disséminés dans le récit, ainsi que dans la dose continue de rebondissements offerts, mais en tant que course en forêt (sur une Terre devenue hostile pour l’Homme à cause, notamment, de ses brutales variations de températures) le film remplit sa mission, proche dans le déroulement d’un jeu vidéo, avec les rencontres par palier (singes, sangsue, aigle et lions) et le manque d’oxygène (Une sorte de jauge vie mise à mal par un manque de capsules d’inhalation) jusqu’au boss final (l’Ursa, qui détecte la peur des Hommes à partir des phéromones) dont on parle en permanence, qui est d’ailleurs la base du trauma familial, donc qu’on attend à voir et exactement de cette façon là – Où enfin, Kitai, parviendra à s’effacer. Cette idée est passionnante dans la mesure où l’effacement se joue aussi pour Will Smith, tête d’affiche qui s’efface, blessé, pour guider son fils dans la mission – Un parti pris de hors champ pur eut été toutefois plus judicieux. Ça reste à mon sens mineur dans la filmographie de Shyamalan, qui joue un peu trop à ne pas faire comme Hollywood, trouve un bon tempo minimaliste et parfois sidérant (Le retour de l’aigle) tout en se noyant en permanence dans un montage parallèle balourd, mais c’est attachant, parfois émouvant et surtout loin d’être la bouse que je m’attendais à voir.

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