5.5 N’y allons pas par quatre chemins, je suis déçu. La promesse d’un final fou s’est progressivement délitée en n’offrant qu’une succession de séquences attendues, comme si la série n’avait plus rien à offrir sinon se contenter de fermer ses arcs narratifs. Cette ultime saison avait pourtant démarré sous les meilleurs auspices en déployant le récit deux années après les évènements de la fin de saison précédente. Deux ans de deuil pour Carrie, d’errance en ermite pour Hood qui tentait lui aussi de faire son deuil de Siobhan, de disparition pour Job. Mieux, la saison s’ouvrait quelques temps après l’assassinat de Rebecca, la nièce de Proctor. La mort d’un personnage important hors champ, donc. Super idée qui permet une fois de plus à Banshee de nous promener sur plusieurs temporalités. On sait de toute façon que le Banshee du présent est une ville fantôme, qui panse ses plaies, qui ne vit que dans une somme d’affrontements entre les pires crapules de la Terre réunis dans un purgatoire à ciel ouvert. Le premier épisode démarre donc sur les chapeaux de roue. Puis plus rien ou presque. Du Banshee classique, en roue libre. Avec un collectif nazi sans surprise, des kidnappeurs bidon, un serial killer sans intérêt, un nouveau personnage de femme flic mais transparente. Le dernier épisode ferme bien la boucle, avec ses rebondissements bourrins et ses moments d’émotions (sublime adieu Ana/Hood) mais le cœur n’y était plus vraiment.
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