Je n’ai pas vraiment envie d’écrire sur les films ces temps-ci. Sur les séries non plus. Pourtant j’en vois. Moins, mais j’en vois. En fin de soirée, après 22h45. Non, je n’attends pas qu’il fasse nuit noire, mais le coup de sifflet final. Car on est en Juin, c’est l’Euro, trois matchs par jour, difficile de ne pas vibrer football. D’ailleurs, je me rends compte qu’il m’est plus difficile de regarder les matchs que lors du Mondial au Brésil. Autant les matchs de Minuit je m’en accommode très bien, autant ceux de 15h c’est vraiment pas mon truc, que je bosse ou non. Je n’ai jamais été très Première league.
C’est donc un fait, je ne peux pas tout voir. Il faut accepter de ne pas pouvoir tout voir – Joie des retransmissions hors canal Hertzien. Plus difficile encore, accepter que je ne verrai probablement pas jouer certaines équipes, comme l’Irlande du Nord, la Hongrie ou la Slovaquie, sauf si on retrouve ces équipes en huitièmes. A ce titre, merci les programmateurs, je manque Angleterre / Pays de Galles cet après-midi, l’une des rencontres les plus alléchantes des phases de poules. J’ai aussi raté l’Espagne la semaine dernière. Bref.
Jour 7. Après 15 rencontres (J’en ai regardé 9) je voudrais déjà établir un semblant de Top3 – provisoire, évidemment puisqu’il sera évolutif – car j’ai vu de (très) belles choses. Exit les matchs de l’équipe de France, qui furent agréables à regarder si tant est qu’on supporte l’équipe de France. Franchement, je pense qu’un Hongrois, devant France-Albanie, s’endort avant les deux buts. La première mi-temps fut la plus indigente de tout l’Euro pour le moment, la seconde plus enlevée mais avec des béances techniques qui font frémir, sans parler de cette horreur de pelouse. Le match d’ouverture contre la Roumanie était plus intense, mais aussi très inégal. Enfin disons que je le soupçonne d’avoir été intense, émotionnellement du moins, parce qu’il était le match d’ouverture. Bref, voici les trois rencontres Pizza/bières en groupe ou Vin/fromage en solo que j’aie préférées :
- En troisième position : Allemagne – Ukraine. Déjà parce qu’une Mannschaft mi-figue mi-raisin reste une Mannschaft. C’est très juste techniquement même quand ça ne l’est pas, c’est très agréable à mater, c’est élégant. Et puis en face il y avait l’Ukraine. Certes il n’y a plus Chevtchenko depuis un moment, mais elle n’a pas déméritée, loin de là, se créant une multitude d’occasions, déjouant presque les pronostics, jusqu’à ce que Özil emploie les grands moyens et serve Schweinsteiger (qui était remplacent, comme Schürrle, paie tes jokers !). A l’allemande. Un vrai match de foot, avec autant de mordant d’un côté que de maitrise de l’autre.
- En deuxième, je penche pour le beau Angleterre – Russie. Avec une jeune équipe anglaise très volontaire (le duo Rose/Sterling me plait beaucoup) qui a manqué d’efficacité mais pas de verve, s’anoblissant trop à mesure que le temps s’écoulait, face au bus russe, qui n’a jamais abandonné son énorme pressing. Une merveille de match sous tension qui allait entériner la malédiction britannique se faisant rejoindre très bêtement au finish.
- Le grand gagnant à mes yeux, c’est Belgique – Italie. D’une part car je ne m’attendais pas à voir une Squadra à ce niveau de football ; Certes on sait que les azuréens sont meilleurs dès l’instant qu’on ne les attend pas mais là, sans Verratti qui plus est, je n’y croyais pas une seule seconde. D’autre part car les belges me gonflent. Je trouve cette équipe d’une suffisance exécrable, on dirait onze Pogba sur le terrain. Résultat : Hazard dans les choux. De Bruyne et Lukaku, ridicules. Alors on s’en est remis à l’élégance italienne, très forte défensivement, très mobile au milieu et qui a su saisir sa chance quand il fallait devant. Forza Italia !
J’aurais aussi pu mettre le Portugal – Islande tant les nordistes m’ont impressionné par leur panache (contrecarrant leurs manquements techniques), leur altruisme et la présence d’un mur de supporters ahurissant. Les mecs ont été à la rue en début de deuxième mi-temps mais la surprenante égalisation (là je me dis que les portugais sont très faibles) a tout remis en perspective : D’un coup ça devenait presque un match de Coupe de France, avec le Petit poucet qui s’enflamme. Bon, finalement, c’est comme si j’avais fait un Top4.
Pour finir, quelques images marquantes, comme des coupes de cheveux dégueulasses, style Coman et sa queue de rat, Origi et son balai-brosse. Quelques cartons rouges, pour l’indéboulonnable Pepe (le footballeur le plus débile du monde), la pelouse du Vélodrome ou le jeu turc. Quelques images qui font plaisir comme l’abnégation d’un Aron « viking » Gunnarsson, ces nombreux buts en toute fin de match. Et une qui restera : Les larmes de Payet. Qu’elle est belle cet image ! Aurait crié CJP s’il ne s’était pas fait supplanter par Margotton.
À suivre…