En route vers la montagne solitaire.
4.5 Passé les dix minutes introductives vraiment embarrassantes et l’interminable mise en place du voyage à venir, le film trouve son tempo à condition de ne pas trop lui en demander. J’aime bien la scène avec les trois trolls, même si toute la démarche y est résumée, avec cet humour bas de plafond, ces combats illisibles, ce suspense déjà-vu (vraiment du copier-coller de la première trilogie) et cet héroïsme pour gamin, archi prévisible. Plus loin j’aime beaucoup la séquence avec les géants de pierre, je ne m’y attendais pas, même si là encore le rebondissement en point d’orgue avec Bilbon pas loin de tomber dans le vide sent la naphtaline et le remplissage. Séduit aussi par le montage parallèle entre le combat Nains/Gobelins d’un côté et l’affrontement entre Bilbon et Gollum dans la grotte de l’autre, même si ce dernier s’improvise davantage Père Fouras qu’autre chose. Je pourrais continuer longtemps. Tout ça pour dire que ce n’est pas désagréable mais c’est vraiment calibré bébé. Après, l’imagerie se situe vraiment dans la continuité de ce que Jackson avait déjà offert dix ans plus tôt : Les hérissons ressemblent à ceux de la pub Spontex, les aigles géants échappés d’un spectacle du Puy du Fou égaré dans Avatar. Il faut aussi se farcir de gros lapins de traineaux, un nain héros qui semble idéalement remplacer Viggo Mortensen, une pyrotechnie finale bien lourdingue. Et reste cette musique omniprésente, insupportable, qui n’a pas changé d’un iota depuis La communauté de l’anneau. Mais je reconnais que je m’attendais à pire. Car mine de rien, je n’ai pas vu le temps passer.
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