4.0 Troisième volet de la trilogie de la jeunesse, après Une ville d’amour et d’espoir et Contes cruels de la jeunesse, tous trois sortis sur un intervalle d’un an (Oshima a seulement 27 ans), L’enterrement du soleil respire davantage comme le deuxième, véritable conte cruel, et parcelle de déshérence et de déchéance, entre la chronique de bidonville et le mélo, quoiqu’il soit probablement le moins romantique des trois, au sens large du terme. Oshima à cette époque filme le Japon du pourrissement. On se souvient de ces plages de troncs d’arbres dans Contes cruels, il s’agit ici de filmer des quartiers abandonnés, ses terrains vagues, ses voies ferrés, toujours dans une volonté de raconter le paysage industriel. Comme le précédent, tout est bien trop appuyé, trop sinistre ; je suis plus sensible à la pudeur du premier opus, ce qui ne n’empêchait guère Oshima d’y apposer sa cruauté de marque.
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Archives pour 11 juillet, 2016
L’enterrement du soleil (Taiyo no hakaba) – Nagisa Oshima – 1960
Publié 11 juillet 2016 dans Nagisa Oshima 0 CommentairesTirez la langue, mademoiselle – Axelle Ropert – 2013
Publié 11 juillet 2016 dans Axelle Ropert 0 Commentaires4.0 J’aime assez Ropert critique, je trouve qu’elle a toujours des choses passionnantes à dire. Ropert cinéaste m’ennuie, en revanche. La famille Wolberg, déjà et cette fois Tirez la langue mademoiselle sont deux films qualité un peu trop approuvée, qui semblent ouvrir des brèches mais disparaissent dans l’oubli aussitôt terminé. L’interprétation est excellente, rien à dire – Mais Laurent Stocker j’y arrive pas, il m’insupporte sans trop que je sache pourquoi. Les dialogues aussi. Paris, aussi. Mais le film est anormalement lent, trop cadré, trop bien découpé, trop fonctionnel. Ça se regarde beaucoup faire, quoi. Et donc, comme pour le précédent, il ne m’en reste déjà plus rien.