Borniche vs Buisson.
6.0 Je me suis lancé là-dedans sans vraiment savoir qui l’avait réalisé. Inconsciemment, j’imaginais bien derrière un Georges Lautner, un Pierre Granier-Deferre ou un José Giovanni. Pourtant, dès les premiers plans, on sait qu’on est dans un Deray. Un sous-Melville donc un Deray. Je suis un peu dur mais il y a vraiment de ça dans les longues séquences d’interrogatoires, les filatures qui jouent beaucoup avec les silences. J’aime beaucoup le Deray de Trois hommes à abattre, moins celui de On ne meurt que deux fois. Là je trouve qu’on est dans du Deray honnête, avec un Delon excellent malgré son discours off de départ qui peut faire peur. Il est aussi sobre et discret que son personnage, on ne sait jamais si son calme masque une colère ou une extra-lucidité, c’est très intéressant. Et en face, il y a Trintignant, truand insaisissable, sans scrupules. Un méchant comme on n’en fait plus. Beaucoup aimé ce polar classieux, bien tenu, bien fichu.
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