5.5 A l’annonce de son annulation après deux saisons, j’étais très triste. Voilà une série que j’aurais aimé suivre sur plusieurs années, pour préparer tranquillement ma future propre crise de la quarantaine. Plus sérieusement, il y avait dans ce programme des assortiments de personnages qui me plaisaient beaucoup. Et cette nouvelle saison a confirmé sa bonne tenue sans toutefois véritablement exploser comme elle l’avait promis. En ce sens, le dernier épisode, bien qu’il soit émouvant dans les retrouvailles (attendues) joue un peu trop franc jeu la carte des bons sentiments, avec rires et larmes, tripotée de gosses et force du message « Vivons ensemble » un peu trop placardée. On a presque l’impression que la série prépare sa sortie, façon happy end à l’arrache. Alors on a bien évidemment gardé ces personnages perdus, hésitants, toujours à deux doigts de craquer, qui cherchent à se reconstruire à l’image de Brett dans la reprise de son Dune de gosse transformée en pièce de théâtre ou de Michelle dans son projet d’école privée et sa compétition avec une mère classe dans ses bottes, mais son désir adultérin non assumé était le point fort de la première saison, disparu entièrement ici, enterré sous le poids de sa culpabilité, comme le personnage qui jouait son amant, évincé du casting en deux scènes. Ce qui devait être le point névralgique de cette saison, à savoir la tristesse de leur petite fille, qui ne comprend pas pourquoi son papa dort sur le canapé, est complètement édulcorée et balayé par un épisode paillettes et rigolades. Dommage. Et c’est d’autant plus regrettable que jusqu’à ce dernier épisode, la série s’en tirait, moins bien mais plutôt bien. L’avant dernier épisode avec le sable de plage, on est dans la drôlerie par l’absurde (Cela rappelle beaucoup l’épisode « Party time » dans la saison 1) donc moins dans un entonnoir moral. Reste que le personnage le plus intéressant de cette saison c’est définitivement Tina, qui s’éloigne de son amant de passage (Campé par Peter Gallagher) pour se rapprocher de sa sœur et se découvrir dans la garde récurrente de son bébé, l’envie elle aussi d’être mère. Saison en demi-teinte donc, avec de beaux hauts mais aussi de vrais bas. Mais un show attachant quoiqu’il en soit.
Togetherness – Saison 2 – HBO – 2016
Publié 20 juillet 2016 dans Séries et Togetherness 0 CommentairesLaisser un commentaire
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