Comme les sept doigts de la main.
2.0 Si 96 heures, le précédent film de Schoendoerffer fonctionnait relativement c’est parce qu’il focalisait son intrigue autour de deux personnages, seulement. Je ne pense pas qu’il soit capable de plus, deux, c’est sa limite : Scènes de crimes, son meilleur film à ce jour, c’était pareil. Il lui faut un duo, point barre. Le Convoi est l’histoire d’un go fast entre Malaga et Paris à quatre voitures, sept personnes au total et bientôt huit en prenant en compte l’otage puisque le voyage ne va évidemment pas se dérouler comme prévu. Alors on tente de les faire exister via un montage parallèle, des discussions, des appels téléphoniques, on tente d’établir des interactions, un semblant de passé et de personnalité pour chacun, mais rien n’y fait. Impossible d’entrevoir les motivations. Aucun personnage n’existe et dépareille des autres. Avec ça il faut se farcir une première heure de jour à l’esthétique indigente, jaune moutarde bien dégueulasse, et un montage raté, soit trop effréné soit trop mollasson. La suite n’est guère meilleure sinon qu’on bascule de nuit, photo bleutée, façon Michael Mann low cost. Et il n’y a pas de surprise, pas une seule idée de mise en scène, des dialogues tous plus insipides les uns que les autres, des scènes d’action d’une pauvreté hallucinante. Et comme aucun personnage n’est intéressant, zéro émotion dès qu’ils disparaissent. Bref, c’est mauvais.
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