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Archives pour 27 juillet, 2016

Le Nouveau – Rudi Rosenberg – 2015

13654323_10153808296732106_6361415771425425757_nBande de loosers.

   7.0   C’est un tout petit film, d’une humilité incroyable (1h17) qui raconte tellement et se permet à la fois d’être très drôle, touchant et cruel. En ce sens il saisit à merveille cet âge ingrat – Classe de quatrième, pire moment de scolarité ever, non ? On pourrait voir ça comme les origines des Beaux gosses. Voire de Projet X. Voire de Supergrave. Car oui, il y a du Apatow là-dedans, dans le rythme, les tentatives, la générosité. En France on n’a jamais vu ça comme ça, en tout cas. Le film n’est pas si sage, il n’hésite ni sur la violence des mots ni sur les saillies trash ; Il n’est jamais populiste ; Il n’en fait pas trop ni dans le langage, ni dans les postures ni dans la cool-attitude pour séduire les gosses de la génération Facebook. Par ailleurs si le récit se déroule aujourd’hui, rien ne vient placarder une temporalité précise. Ça semble aussi bien représenter la génération d’Hier que d’Aujourd’hui. Il y a Max Boublil qui pourrait servir de caution comique pour les plus grands mais pas du tout, il est bon comme souvent, drôle mais en retrait. Les vrais héros ce sont ces gamins de 14ans – Et chacun de ces petits protagonistes sont de vraies trouvailles. Ils pourraient être des stéréotypes (L’intello à lunettes, le cancre beau-gosse, le petit timide, le gros relou…) mais ils sont si brillamment écrit, toujours un cran et un temps en-dessous ou au-dessus qu’ils ne font jamais ersatz de LOL et autre comédie ado à deux balles. Mieux c’est un film très touchant dans les liens qu’il tisse, aussi fragiles (l’âge oblige) soient-ils. Tous sont des loosers, même ceux qui pensent ne pas l’être. Car c’est l’âge de la loose. Point barre. Et ça rappelle autant l’issue du film de Sattouf que celle de Microbe et Gasoil, l’autre bonne comédie ado surprise de l’an dernier signée Michel Gondry. Là-dedans ils ont tous un rôle ambigu à jouer même ceux sur lesquels on n’aurait pas misé un kopek, comme la frangine du méga looser. Et le film se ferme sur David Guetta. Ça fait peur hein ? En fait non, car pas vraiment : Il s’agit de la chorale de classe qui reprend de manière génialement ridicule l’un de ses tubes (Constantin, quel personnage magnifique) bref intelligence et finesse jusqu’au bout. Ça m’a presque rappelé le final de School of Rock, c’est dire. Et surtout, le film est fidèle à son titre, il raconte beaucoup ce que c’est que d’être nouveau dans une école en classe de quatrième. L’enfer évidemment. Et puis hormis dans la première scène, il n’y a pas de parents, zéro, nada, c’est important. Enfin ils sont partout (« Faut que je demande à ma mère » « Pas possible chez moi, mes parents sont là » « Ta mère je la baise ») mais jamais à l’écran. Quant aux idylles, éphémère pour l’un, unilatérale pour l’autre, c’est tellement ça, tellement vrai, tellement violent. La fin avec la suédoise relayé par cet échange de regards avec une autre fille durant la chorale. L’éternel recommencement. Faut vraiment être solide à cet-âge-là. Bref, réussite totale. Je pourrais le revoir illico sans problème.

Game of thrones – Saison 6 – HBO – 2016

13631616_10153800357122106_1944173727140183386_nRenaissance.

   8.0   C’est la saison de la résurrection des Stark, clairement. Lors du final de l’opus précédent, chacun se voyait ancré dans un futur au moins indécis (Arya perdait la vue, Sansa s’échappait mais où ?) sinon anéanti (Jon Snow « For the watch ») et très vite ici leur avenir se pare de promesses, d’une nouvelle donne : Mélisandre (Pile : Bombasse ; Face : Shining) c’était attendu, ramène Jon à la vie et l’épisode en question fait les choses dignement ce qui permet au futur king in the north d’affronter Ramsay « Pire ordure » Bolton dans un traditionnel épisode 9 de grande tenue (Immense réalisation de  Miguel Sapochnik) ; Arya est en plein apprentissage guerrier chez les Sans-Visages de Braavos ; Sansa est en route pour récupérer Winterfell, Théon Greyjoy puis Lady Brienne puis Littlefinger (un retour sobre mais toujours là quand il faut celui-là) aidant ; Et dans un registre parallèle (car les saisons précédentes l’avaient un peu abandonné) Bran réapparait affublé d’un pouvoir lui permettant de voir le passé, les débuts de son père compris. C’est donc l’occasion d’un retour de Ned Stark (Et d’un Sean Benn lookalike un peu foiré) et d’un épisode titanesque autour de Hodor, Lostien en diable. Que demander de plus ? Un peu plus d’embrasement, peut-être. A King’s Landing et à Meereen, surtout. La partie Daenerys est plus intéressante cette année, plus ambigu, mais il manque encore le souffle qu’on voudrait lui trouver – Quoique de beaux instants s’en échappent ci et là, comme Thyrion et les dragons, Daenerys s’extirpant des flammes, encore. La famille Lanister décimée, King’s Landing n’a que peu d’envergure (Vraiment le point faible de la saison, chaque séquence là-bas provoque l’ennui) mais il faut attendre les vingt premières démentes minutes du season final pour se prendre une claque dans la gueule. On savait Cersei capable de tout, mais là, eh bé. Elle a quelque part sa propre résurrection puisque d’une marche expiatrice (5.10) elle termine sur ce qu’elle convoitait plus que tout : le trône. L’échange de regard qu’elle tient avec Jaime dit tout de la cassure idéologique et affective qui s’est immiscée entre eux et les sépare probablement de manière définitive. Quoiqu’il en soit, Jon Snow et Bran de côté il s’agit clairement de la saison du Girl power. Cersei et Daenerys prennent de la place, comme d’habitude. Mais ce sont les transformations de Sansa et Arya qui sont les plus imposantes. Sans parler de Yara Greyjoy, Lyanna Mormont et les Dorniennes. Une fois encore, chaque épisode pris un par un, chaque semaine, semble offrir un ensemble inégal. Mais au sortir, c’est bien sa richesse dans ses enjeux et dans ses différentes intrigues qui l’emporte.


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