The Equalizer – Antoine Fuqua – 2014

13710520_10153833884797106_7962388275441269303_o-900x600« Et vos envies prennent vie »

   2.0   Si l’on excepte Training Day (Et la présence d’Ethan Hawke y joue beaucoup) je ne vois pas ce qu’on peut retenir de Fuqua. Tout est laid, grossier, sans intérêt. Et tout en étant persuadé d’être au-dessus du lot. Insupportable. The Equalizer (Sensiblement le même genre de produit que John Wick, sur le papier) pouvait changer la donne, faire une bombe d’action sans compromis, taper dans l’abstrait sur-esthétisant et décomplexé façon Johnnie To. Mais rien à sauver là-dedans. Autant dans sa calamiteuse exposition suivant son héros mystérieux réglé comme du papier à musique (Un ancien de la CIA qui chronomètre tous ses faits et gestes) donner des cours d’amaigrissement (LOL, même si faut bien reconnaître que seul Denzel Washington peut jouer ça et y croire) que dans sa phase nettoyage (mécanique) jusque dans sa presque séquence finale (interminable) où il liquide toute une armée russe avant d’atteindre le grand benêt en plein Leroy Merlin, dans le noir puis sous la flotte, à base de perceuse et pistolet à clous, tout cela sans la moindre texture pop, avec le plus sérieux des enrobages comme si le film était persuadé de faire la nique aux Taken et consorts. John Wick était invraisemblable et jubilatoire. The Equalizer est invraisemblable mais n’accepte pas de l’être. Denzel prend plaisir à semer la zizanie avec des armes inhabituelles, une vraie panoplie de tueur couteau-suisse : Tire-bouchon, sécateur, peau d’échappement, barbelés. Si au moins ils avaient eu le culot de mettre sur l’affiche du film Denzel avec une tondeuse à gazon, mais non, même pas. Bon et je ne vais m’attarder sur la mise en scène ni sur ce montage hideux et ces transitions dégueu façon Les Experts. A la fin on entend une reprise de Joy Division avec scène de plage à l’appui, on croirait la version suédé d’un film de Michael Mann (Note : Je me demande si on ne copie pas plus Mann que Malick, en définitive). Puis on voit Denzel dans un café offrant ses services par Internet avec un travelling arrière dévoilant un plan copiant un tableau de Hopper. Navrant. Mais le morceau signé Eminem/Sia lors du générique final envoie du pâté, j’avoue. 

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