Désintégration.
4.0 Difficile d’y voir plus qu’un simple exercice de style. Entre une voix off encombrante, souvent illustrative et l’immersion qu’il voudrait offrir dans les tranchées. A mes yeux c’est l’anti Le fils de Saul, dans lequel il y avait un visage et une ligne de fuite au sein de l’horreur. Si le but ici est de rendre compte de ce qu’est la peur au front, le film est trop prisonnier de son dispositif resserré et fauché pour traduire quoi que ce soit. Reste les quelques moments de folies, au gré des rencontres dans la dernière partie de métrage qui intriguent, surtout après l’enfer scolaire qui anime toute la partie plongée dans la boue, cris et détonations. Reste un magma sonore parfois bluffant et la plume de Gabriel Chevallier dont le témoignage sur « la peur qui décompose mieux que la mort » trouve un imaginaire bien plus fort que les images factices de Damien Odoul.