Publié 8 septembre 2016
dans Jaco van Dormael
Remember.
4.0 L’histoire est étonnante et s’offre en mosaïque. Je vous donne le « pitch » qu’en donne Wikipedia et qui résume parfaitement la chose : « Depuis l’âge de huit ans, Thomas est persuadé — à tort ou à raison — d’avoir été échangé par erreur à sa naissance avec un autre bébé, son voisin Alfred Kant. La jalousie ressassée à l’égard de cet homme mieux loti lui a gâché toute son existence, parfois avec des conséquences tragiques pour ses proches. Il ne songe qu’à se venger et envisage même de tuer Alfred. Pourtant Thomas trouvera sur le tard une manière plus originale de donner un sens à sa vie ».
Entre ces allers retours incessants sur trois époques différentes, ces micro-scènes et ces nombreux stéréotypes bon marché, le film est indigeste, clinquant et beaucoup trop fonctionnel. C’est du Jeunet avant l’heure. Et en somme il fait partie de cette liste de films, avec Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, érigé en phénomène de leur époque et qui peinent à traverser le temps, pour reste poli – Mieux vaut ne pas les revoir ni les découvrir sur le tard. Lors de sa sortie à Cannes en 1991 Toto le héros est d’ailleurs récompensé par la caméra d’or, c’est qu’il proposait autre chose, sortait du lot. A l’époque. Il est plus délicat de voir ça aujourd’hui, tant le procédé de déconstruction narrative semble archi daté autant qu’il est impossible de savoir dans quelle ville se déroule l’action tant la mise en scène est laide, insignifiante.
Reste cet étonnant montage avec quelques bonnes idées, malgré tout, via certaines correspondances audacieuses, mais exploitées avec des sabots tellement imposants. Je n’ai pas vraiment d’exemples à donner, le film en fourmille. Je retiens essentiellement des enchainements forts, au détour de plans charnels, dans la partie enfantine. Mais c’est peu comparé à cet amas de mauvais goût traduit par une musique incessante aux ronflements insipides, un Michel Bouquet présent pour servir de caution de sortie tant il est inutile, et des étrangetés au niveau des doublures voix (En gros : la voix de Bouquet accompagne aussi le personnage jeune adulte et celle de Mireille Perrier couvre aussi celle d’Evelyne vieille) mais je ne vois pas trop leur intérêt. C’est comme beaucoup d’autres partis pris qui virent souvent au frisson de la honte et qui préfigurent ce que sera, en pire, Le huitième jour, cinq ans plus tard.
Publié 8 septembre 2016
dans Stéphane & David Foenkinos
(La vie est belle).
4.5 C’est loin d’être la pire mais quand je vois ça je me dis qu’on a encore du taf pour obtenir une bonne rom’com populaire en France. Mais il m’aura au moins permis de faire un truc : Racheter des Pez. Toute mon enfance. Quant à cet étrange duo François Damiens/Audrey Tautou, j’en suis le premier étonné, il fonctionne plutôt bien. Bref, c’est léger, c’est délicat, en effet, mais ça manque clairement de folie.
Publié 7 septembre 2016
dans Destin Cretton
A fleur de peau.
6.5 Lors de sa sortie le film m’avait tellement ému que j’avais hésité à le mettre dans mon top 10 de l’année. Bon, si je me suis un peu enflammé, je le trouve toujours chouette et je l’ai revu avec beaucoup de plaisir. C’est un beau feel-good movie pas vraiment feel-good qui te met la pêche tout en te cassant en deux, avec ses différentes nuances, ses personnages superbement écrits (Marcus, magnifique) et sa violence qui peut sourdre à chaque instant. Sans compter que c’est aussi et surtout très drôle. Et je suis amoureux fou de l’actrice. Après on ne peut pas nier non plus son côté indé Sundance. Disons que ça peut rebuter, comme dans un autre film que j’aime énormément : Blue Valentine. Mais on n’est pas non plus abruti par les effets, et puis c’est tellement bien écrit franchement, tellement puissant et court qu’on oublie vite les maigres facéties.
Publié 7 septembre 2016
dans Eric Forsberg
Méga daube.
0.5 Je peux être très indulgent avec ce genre de nanar mais il y a des limites. Là ce n’est même plus de la série Z, il faudrait inventer une nouvelle lettre pour le caractériser. C’est épouvantable, ridicule (Le requin était mieux fait dans Banjo Kazooie que les piranhas du film d’Eric Forsberg) sans idées et filmé comme un épisode des Experts. Et pire, ce n’est même pas drôle. Une bonne soirée nanar qui vire au fiasco ; High level. Même en version méga, Joe Dante peut dormir sur ses deux oreilles.
Publié 6 septembre 2016
dans Sébastien Marnier
Obsession fatale.
6.0 Super film avec une ambiance très forte, originale, douce et hyper anxiogène à la fois, renforcée par le jeu habité de Marina Fois et le score, parfait, de Zombie Zombie. Il y a une vraie tension qui grimpe crescendo et qui peut investir une séquence qui n’avait en apparence rien de déstabilisant. Formellement c’est beau et maitrisé, sans jamais basculer du côté du thriller trop chirurgical, ça fait du bien. Et puis quelque part, plus qu’au cinéma Chabrolien, ça rappelle certains films américains des années 90 avec Rebecca De Mornay et consorts, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Publié 5 septembre 2016
dans Alice & Rose Philippon
Jour de fête.
4.5 Le modèle c’est The Party. C’est tellement évident que ça l’est trop d’autant que ça ne lui arrive jamais à la cheville, à l’image de Jérémie Elkaïm qui n’est pas Peter Sellers loin s’en faut. Après ce n’est pas désagréable non plus. C’est élégant, il y a du rythme (au début) et de chouettes gags. Dommage que tout ça soit accompagné d’une histoire de retour aux origines un peu trop fabriquée. Et puis le film est parait-il la version allongée du film de fin d’étude d’une des deux réas. Le fait est que ça se sent, ce qui n’est pas bon signe. A part ça, Sara Giraudeau est au top, comme d’habitude.
Publié 5 septembre 2016
dans Paul W.S. Anderson
Hé ça va vite ! Ça va vite ! Ça va trop viiiiiite !
3.5 Je me suis relativement amusé devant ce Fast and Furious meet Rollerball ! Ça s’oublie aussitôt vu cela dit, c’est vraiment le truc du dimanche soir, dynamique, bas du front, qui explose dans tous les sens. D’ailleurs, mes rétines vont s’en souvenir, je crois n’avoir encore rien vu d’aussi rapide en terme de régime de plan.
Publié 5 septembre 2016
dans Adam Shankman
Baby-movie.
2.1 Encore faut-il avoir entre quatre et six ans pour trouver ça un minimum amusant, mignon, attendrissant. C’est neuneu mais ce n’est pas désagréable non plus. C’est moins hystérique que la moyenne. Vin Diesel cabotine gentiment dans un rôle à contre-emploi. Rien d’autre à signaler.
Publié 4 septembre 2016
dans Amelle Chahbi
Nuits blanches à neuneu land.
2.5 Ça fait rire des gens cet humour ? Je demande. C’est vraiment niveau d’un très mauvais one man show, avec des placements produit absolument scandaleux et des codes de la rom com usés jusqu’à la moelle. C’est un peu comme si on faisait une comédie romantique dans une émission d’Arthur, en somme. C’est Un gars, une fille qui croise Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu. Mais bon, c’est une pièce de théâtre à peine transformée pour le cinéma (J’imagine) et c’est ni fait ni à faire. Après, dans cette génération pourrie issue du Djamel Comedy Club, je reconnais que ce ne sont pas les deux qui me sont les moins sympathiques.
Publié 4 septembre 2016
dans Philippe Guillard
On voulait casser la télé.
0.0 Affligeant. Quelque part entre Barbecue et Les petits mouchoirs (D’ailleurs Cayrey joue comme Cluzet, neuneu hystérique avec ses nouvelles technologies).Encore un truc qui veut crier haut et fort que même les riches et cons ont des problèmes. Et puis Vincent Moscato quoi. Qui joue presque aussi bien que sur RMC Info. Et Merad qui appuie sur la corde Cocker avec ses sourcils qui pendent. Non vraiment c’est horrible. Du niveau de Repas de famille, avec les Chevaliers du fiel. Vous êtes prévenus.