Les ripoux.
3.5 Polar urbain crépusculaire et burné, qui est moins dans une veine Mannienne qu’un lointain cousin outre-atlantique d’Olivier Marshall, où les punchlines résonnent comme des coups de feu, où chaque personnage semble réversible, chaque situation renfermant sa petite panoplie surprise, de façon paradoxalement pas si surprenante dans la mesure où tout le film à venir est prévisible dès son premier quart d’heure. Une affaire de braquage pour le compte de la mafia russo-israélienne qui utilise des policiers corrompus, qui vont devoir mettre en œuvre le code 999 (Qui signifie dans le milieu qu’un policier est à terre et que s’il est déclenché, toutes les forces spéciales alentours y sont concentrées) pour effectuer un dernier coup extrêmement risqué. Bref, pas de quoi se relever la nuit, ni dans le récit, ni dans la mise en scène – On est plus du côté de Cogan Killing Them Softly que de To live and die in LA.
Après, le film se suit, savoir-faire à l’américaine aidant, dévoilant qui plus est son casting quatre étoiles : Woody Harrelson (En mode cabotin qui semble tout juste avoir été décongelé de True detective), Casey Affleck (Qui fait bien le gars du Sud, avec son chewing-gum ; Il est vraiment bon par ailleurs, il est bien le seul et tant mieux puisque c’est lui La cible), Aaron Paul (Qui rejoue peu ou prou Jesse Pinkman), Kate Winslet (Qui a rarement été aussi dégueulasse), Norman Reedus (Daryl dans The walking dead), Chiwetel Ejiofor (12 years a slave) ou Clifton Collins Jr. (Truman Capote). Bref, il y a des gueules, parfois bien amochées, des cadavres partout, des flics corrompus, d’autres reconvertis dans le banditisme, quand ils ne sont pas tout bonnement désenchantés. « Zombies here » lit-on sur un affichage électronique. Atlanta (La seule vraie bonne idée du film) chez Hillcoat, ça ne rigole pas.
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