Peur et fantaisie.
5.5 Mère offre à Fille un cadeau spécial : une boîte pleine de petits disques de couleur pour enfants. Fille pourra écouter les disques, à l’exception du vinyle vert. C’est sur cette histoire tirée d’un conte pour enfants russe, que le cinéaste brésilien fabrique ce croisement entre le roman-photo façon La jetée et un absurde dérangeant à la Kafka. Un « il était une fois » version « Le fruit défendu » aux relents de Shining. Un cinéma fantastique comme on en voit peu, qui s’imprime moins par la morale que par des jaillissements – Mélodie sinistre, membres amputés, gants latex en mouvement. Et si Vinil verde semble constituer la gestation d’une œuvre à venir, il y a dans ces 16 minutes un climat étrange et horrifique qui permet d’entrevoir ce que Filho pourrait faire à l’échelle d’un long dans un futur proche. Et franchement y a de quoi flipper.
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