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Archives pour 22 novembre, 2016

La rupture – Claude Chabrol – 1970

29Le monstre familial.

   6.0   Je ne suis pas un grand admirateur de Chabrol mais s’il y a bien une période durant laquelle je le trouve au meilleur de son inspiration, c’est bien celle couvrant la fin des années 60 et le début des années 70, de La femme infidèle aux Noces rouges, en gros. La rupture est le film qu’il réalise dans la foulée de son chef d’œuvre, Le boucher. Et c’est un film passionnant autant qu’il est un peu raté dans sa mécanique. Trop froid, trop à distance de ses personnages alors que le film a tout pour être franchement bouleversant : L’histoire d’une femme qui souhaite récupérer la garde absolue de son enfant face à un mari toxicomane et violent, protégé par sa famille, de riches bourgeois qui pensent avoir leur droit sur tout. Tout le début est fort, autant l’introduction d’une violence inouïe que la discussion, très belle, entre Stéphane Audran et son avocat dans un tram. Quand le film se permet de s’étirer de la sorte c’est très beau. Dès que Jean-Pierre Cassel entre en scène, l’espèce de machination qui l’accompagne (Il est engagé par les riches beaux-parents pour trouver La preuve qui permettra à la mère de se faire rejeter la garde par le juge) prend trop de place et brise l’élan dramatique en déroulant les coutures d’un scénario aussi visible qu’alambiqué. Et puis j’ai un problème avec certains points de l’interprétation, notamment le mari (Drouot) ou les vieilles joueuses de tarot. Ça pourrait parfois donner un truc barré à la Polanski mais ça ne prend vraiment jamais. Reste quelques belles séquences malgré tout. Et Michel Bouquet, toujours impeccable quand il s’agit de camper le monstre haut de gamme.

Ida – Paweł Pawlikowski – 2014

28Paradis : Foi.

   4.0   Non pas que je trouve le film mauvais ou raté puisqu’il y a un pouvoir visuel, des qualités esthétiques indéniables (Merci le noir et blanc) et un rythme singulier dans la progression du récit mais ça dessert complétement le propos à mon sens, soit le récit d’une jeune nonne juive à la recherche de l’histoire de ses parents assassinés pendant la guerre, afin de leur offrir une sépulture dans un cimetière juif. En faire une esthétique toute belle, toute lisse me gêne constamment. Il y a un peu du Fils de Saul et du dernier Egoyan là-dedans sans la distance mise en scénique du premier ni l’infâme résolution du second. Mais ce côté archi (dé)cadré (corps sur découpés en permanence, se logeant dans chaque bord de cadre d’une séquence à l’autre) poseur et illustratif en font un objet un peu trop mécanique et désincarné. Reste le récit parallèle sur l’apprentissage d’Ida dans le monde libre et athée, au contact de sa tante ancienne activiste dorénavant paumée, et d’un jeune musicien qui tente d’échapper à son service militaire, qui se révèle assez beau mais tout de même programmatique – Disons qu’on voit le scénario de la reconstruction / renaissance / prise d’indépendance face aux plaisirs charnels se dessiner trop vite.


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silencio


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