L’affaire et le vide.
3.0 Après Outreau et Clairstream, Garenq s’attaque à l’affaire Dieter Krombach. Ce qu’il réussissait dans les précédents échoue lamentablement ici : Déjà, le film dure 1h23, montre en main. Pour condenser 30 ans d’affaire c’est un peu mince. Il multiplie les lieux et les dates pour lesquels il extraie un événement important et ça prend chaque fois cinq minutes, dans le meilleur des cas. On a autant de mal à saisir les tenants et aboutissants de cette intrigue entre l’Allemagne et la France, l’Autriche et la Suisse, que de s’intéresser au cas par cas aux personnages puisqu’ils ne sont que des pantins au service d’un récit, réduit à une colonne de brève. Et puis Auteuil je peux pas, impossible. Même L’adversaire, le meilleur film de Nicole Garcia, j’ai du mal parce qu’il est là. Là vous ajoutez Marie-Josée Croze qui joue comme une cafetière et le tour est joué. Même dans sa mise en scène le film est d’une platitude ahurissante, jusque dans sa pseudo reconstruction, les vieillissements des personnages, tout semble bâclé de A à Z. Bizarre car les deux précédents, je le répète, étaient vraiment passionnants de ce point de vue-là.