Bad beat.
4.0 Sans le sou, Buster crève la dalle et décide donc de mettre fin à ses jours, en s’allongeant sur la voie ferrée, en tentant de se pendre à la branche d’un arbre, en avalant du poison, mais rien n’y fait, le destin est contre sa volonté. Il se fait alors engager en qualité de chasseur pour le compte d’une expérience scientifique, continuant ainsi de combiner les mésaventures les plus improbables. De tous les courts métrages qu’il avait réalisés, Buster Keaton disait de Hard Luck qu’il était son préféré. Il en va sans doute de sa conception, donc de ce qui pour nous relève de l’invisible, tant on ne voit pas bien ce qui peut trouver de plus dans cet objet confus que dans One week ou Balloonatic. Le film est relativement mal fichu, trop court ici (la suite de suicides, vite écartée) trop étiré là (la partie chasse), l’assemblage de ses gags manque d’homogénéité (On a pourtant l’habitude que ça parte dans tous les sens chez Keaton, mais ici ça ne prend pas) et la double histoire bâclée semble être un prétexte à faire deux films en un afin de retomber crânement sur ses pattes lors d’un final hénaurme : Où Keaton effectue le saut de l’ange d’un plongeoir, s’écrase sur le sol mais fait un trou tellement gros qu’il en ressort en Chine, de l’autre côté du globe. Finalement, je préfère le gag du poisson, qui devient appât de façon à ce que le poisson pêché soit chaque fois plus gros, jusqu’à ce que le personnage…devienne l’appât, forcément. Relativement anecdotique in fine.
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