Pas si simple.
4.5 On est vraiment dans le film pour housewives par excellence. Avec suffisamment de modernité (La femme qui dirige son entreprise / L’homme au foyer) pour ne pas tomber dans du déjà vu archi rance. En ce sens, Nancy Meyers, qui nous a habitué à cette petite sauce de riche, ne pratique pas un cinéma désagréable puisqu’il existe avant tout pour ses personnages (Donc ses acteurs, et ils sont tous très bien) et le tissu amoureux et/ou nostalgique qui les relie. Alors c’est sûr que politiquement c’est vide, que socialement ça n’a aucun intérêt, c’est dans l’affectif que tout se joue. Le monde de Meyers est un monde où les problèmes ne sont jamais financiers, il n’existe que des problèmes de cœur. Donc si t’es vieux et veuf ton premier désir c’est de (re)travailler. C’est sûr que voir dans le même mois Brooklyn Village d’Ira Sachs et ça, c’est assez étrange, on se sent un peu honteux de trouver le film attachant, n’empêche je le répète, parvenir à être touchant avec un matériau aussi réac c’est plutôt très fort. Et puis mine de rien, le film retombe du bon côté à la fin. J’ai cru qu’il allait falloir un PDG homme à Jules Ostin pour faire durer son entreprise et ne pas flinguer son couple mais le film se ferme sur la simple promesse d’un essai à base de compromis sans réelle certitude même si la petite musique traditionnelle pour appuyer le happy end semble prouver le contraire. Bref, à voir un dimanche soir, dans un moment de délassement, si tu aimes De Niro, Anne Hathaway et Le diable s’habille en Prada.
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