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Archives pour 15 décembre, 2016

Camping 3 – Fabien Onteniente – 2016

30Attendons Patrick.

   3.0   C’est à la fois le volet le plus réussi et le plus consternant de la franchise, justement parce qu’il se vautre souvent dans la médiocrité des deux premiers films alors que sa visée est nettement plus mélancolique. Dans ses meilleurs moments (Patrick Chirac) le film est parfois touchant et il le sait – C’est pourquoi je lui en veux – étant donné qu’il se ferme sur un texto comme promesse de retrouvaille. Ce n’est pas grand-chose et c’est prévisible mais finir là-dessus, discrètement, je trouve ça vraiment bien joué. Mais dans ses pires moments – Quasi tout le reste – Camping 3 nous la joue soit resucée de Le ciel, les oiseaux et ta mère soit miroir déformé de Camping 1. Remplacer Lanvin et Anconina par trois jeunes de cité why not mais encore faut-il écrire ça correctement et ne pas se contenter du stéréotype black/blanc/beur ni tomber dans l’écueil des blagues ras des pâquerettes sur la couleur de peau ou sur le repas space cake dans la riche famille du Cap Féret – Au passage, les instants Jugnot/Laroque sont de grands moments de gêne, dans la lignée de Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu. Et pourquoi, alors que Dubosc aka Patrick Chirac porte déjà toute la dépression contenue du type qui ne parle que de choper mais ne chope jamais, qui parle sans cesse de sa fille mais ne l’a pas vue depuis dix ans, qui remet sans cesse sur le tapis son boulot chez Amora mais semble écumer les mois de chômage, oui pourquoi fallait-il ajouter la lourdeur du divorcé qui pourrait ressentir une attirance gay (Duléry, qui ne se remet pas de sa séparation avec Mathilde Seigner, incompréhensible erreur de scénario merdre) et celle du vieux (Brasseur) qui contourne sa chiante routine en prétextant un Alzheimer, répétant ad aeternam les petites expressions beauf du pro de l’apéro ? Et il va de soi que toutes ces petites histoires parallèles occasionnent une flopée de gags tous plus ridicules les uns que les autres. Dommage encore une fois car je trouve le film plus intéressant qu’il n’en a l’air, et puis aussi parce que j’aime bien Dubosc et ce d’autant plus maintenant qu’il utilise son vieux corps (rides, bedaine, poils grisonnants tout y passe) comme rempart à sa peur de vieillir.

Big eyes – Tim Burton – 2015

27     4.0   Un Burton sans Johnny Depp je dis cool, mais quel intérêt de remplacer un cabotin par un autre cabotin ? Parce que bon, dans ce registre, Christoph Waltz se pose là. Alors certes, l’excentricité du personnage demande un peu d’excès mais de là à en faire un monstre de grimaces et de gestes désordonnés franchement. Enfin bon, venant de Waltz ce n’est pas étonnant, on lui a donné un oscar pour ça il y a sept ans – Reste plus qu’à espérer que Léo ne meugle et bave pas dans tous ses prochains rôles. Concernant le film, on va dire que je le situe dans le haut du panier des Burton anecdotiques. Aussi peu désagréable qu’il est oublié dans la seconde.


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silencio


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