En avant, jeunesse !
8.0 C’est le Bergman que je rêvais de voir. Je dirais même que c’est l’un des cinq films que je voulais le plus voir au monde. Je crois qu’il vaut mieux être familier de l’univers bergmanien pour l’apprécier à sa juste valeur tant il synthétise toute son œuvre. Plus qu’un film testament (C’est le dernier film pour le cinéma du réalisateur suédois) Fanny et Alexandre, en partie autobiographique impressionne par sa richesse, son foisonnement et les nombreuses hallucinations qui le composent. C’est un film de sage mais pas de vieux, qui joue moins des habituelles échappées fantastiques que d’une dimension miraculeuse – dont l’enlèvement des enfants par Jakobi au pasteur Vergerus constituerait le point d’orgue magnifique. Les obsessions bergmaniennes sont restées les mêmes, seule la dimension romanesque a changé. Le film est très clairement découpé en trois parties, la dernière m’a un peu laissé à quai j’avoue mais je pense qu’il faut le revoir pour vraiment saisir chaque parcelle de cette fresque familiale vertigineuse. C’est fou comme ce cinéaste pouvait à ce point être tendre et violent au sein d’un même film. Quoiqu’il en soit, Fanny & Alexandre est probablement son film où l’exaltation de la vie est la plus significative, malgré la mort du père et la violence du beau-père.
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