Publié 23 décembre 2016
dans David F. Sandberg
Apparition.
5.5 Pile le truc qui faut pour torturer la lopette que je suis. Si le film est loin d’être exempt de défauts il aura au moins réussi cela. Et pourtant j’étais dans mon canap, toutes lumières allumées. La tagline française nous avait prévenu : « Vous n’éteindrez plus jamais la lumière ! » et celle outre-atlantique aussi : « You were right to be affraid in the dark » tant c’est à une peur très enfantine, donc quasi universelle à laquelle le film (adapté du court du même nom, qui fit le buzz sur la toile il y a deux ans) s’amuse constamment à faire écho. La mécanique d’ensemble est de facture classique, avec son introduction obligée, son crescendo attendu, ses jump scares à outrance et ses petites invraisemblances de situation pour rester dans les clous et ne pas tomber dans un trip jusqu’au-boutiste. Habituellement, le rôle du petit ami m’aurait bien fait marrer tant il ne sert que de faire-valoir et tant ses réactions sont disproportionnées de zen attitude, mais comme j’étais vraiment pas serein ça n’a même pas réussi à me détendre. Bref, je ne sais pas si j’ai aimé en définitive, mais le simple fait d’avoir lutté pour m’endormir dans la foulée peut faire grimper la note. Après c’est pas It follows non plus.
Publié 23 décembre 2016
dans James Wan
London boring.
2.0 Interminable. Pourtant j’aimais bien le premier donc j’abordais celui-ci (réalisé aussi par James Wan) sans méfiance aucune. Sauf que rien ne fonctionne. Il n’y a pas d’ossature et on sent qu’il fallait en mettre le plus possible sans se soucier des personnages, de leurs interactions ni même d’une histoire solide. C’est donc un défilé de jump scares et effets spéciaux sans queue ni tête. Bref toute l’homogénéité et la brillante construction du premier Conjuring a disparu. Et c’est d’un sérieux de pape terrifiant. Qui voudrait te faire trembler dans chaque plan mais ne récolte que froncements de sourcils, au mieux. Alors t’as quelques séquences correctes, je dis pas, comme la longue première nuit chez les Hodgson, celle de la cave inondée ou celle des croix qui se retournent pour former une étrange tribu de bites mais aussitôt on replonge dans un fatras imbuvable. Et quand le film se pose un peu et écoute ses personnages (Les Warren chez les Hodgson) il est déjà trop tard. Je suis allé au bout par principe, mais franchement au bout d’une heure j’en avais déjà plus rien à foutre. Et comme si ça ne suffisait pas, j’ai dormi comme un loir après. Aucun intérêt je te dis.