Publié 4 décembre 2016
dans Brad Bird et Pixar
Les cinq fantastiques.
6.0 Il n’y avait à priori rien pour moi là-dedans (Dessin animé + Super héros) pourtant j’ai trouvé ça formidable de bout en bout, rythmé sans être hystérique, généreux tout en étant limpide, très drôle mais avec une noirceur sous-jacente d’une lucidité étonnante. Pixar réussit sur tous les fronts et ce malgré une exposition (Avant que les indestructibles soient contraints de prendre leur retraite) un brin mécanique, surtout si on la compare aux entrées en matière des Pixar à venir : Wall-E, Up. Le reste est merveilleux, en partie grâce au petit fan devenu Némésis de son héros préféré, un méchant aux seuls pouvoirs de l’invention, qui fabrique un super robot en espérant être le seul à savoir le combattre afin de devenir à son tour le super héros que tout le monde adule. Bref, c’est passionnant. Et beau, graphiquement. Très bonne surprise.
Publié 2 décembre 2016
dans Emanuele Crialese
The immigrants.
5.5 Quelque part entre Fellini et Kusturica. Pas vraiment pour moi malgré quelques belles fulgurances et cette impression de flottement permanent qui en font un objet bien plus bizarre et téméraire que la présence de Charlotte Gainsbourg au casting et le petit scénario formaté de voyage vers l’eldorado américain promettaient. Des trois blocs Sicile / Atlantique / Amérique, la partie centrale est de très loin la plus intéressante, formellement tout du moins (On sent l’amour pour Et vogue le navire) ce bien que la dernière offre un regard plus fort et ouvert (sur l’immigration des années 20) mais pas suffisamment bien écrit pour être émouvant. A l’image de cette fin, ridicule, où le détachement rejoint une certaine performance visuelle, géométrique, surréaliste, à laisser de côté personnages et narrations. La tendance Sorrentino à venir en gros. Mais Golden door vaut mieux que ça dans son ensemble.
Publié 1 décembre 2016
dans Séries et The Walking Dead
Water !
6.0 Je pense que c’est un épisode qui va en agacer beaucoup.
A moi, il m’a plu. Je trouve que c’est un beau sixième épisode (entendre par là : c’est bientôt la trêve donc on lève le pied, on tente autre chose) dans la lignée de celui de Morgan, l’an dernier, bien que celui-ci (en tant que centric) soit ancré dans le présent. C’est très doux, détaché. Evidemment ça ne fait pas beaucoup avancer le schmilblick mais les précédents ne faisaient pas avancer grand-chose non plus.
Et puis je suis content qu’on s’intéresse enfin à Tara – C’est mon gros bémol sur The Walking Dead, il y a des personnages je ne les connais pas j’en ai strictement rien à battre et là enfin, elle existe (C’est pas mémorable, on sait combien l’écriture est toujours succincte dans ce show), je me suis attaché à elle. Comme on peut s’attacher à certains, plus secondaires, dans les bouquins.
Mais c’est surtout l’occasion de faire d’autres rencontres. De faire exister un autre groupe, avec ses peurs, son passé, sa stratégie de survie. Et puis mine de rien, alors qu’on a l’impression d’être face à un épisode libre (Dont l’esthétique plage du début ferait davantage penser à un épisode de Fear the walking dead) c’est encore des Sauveurs dont on parle. Ils sont partout. Ils hantent littéralement ces deux dernières saisons.
Après, qu’il y ait une plage pas si loin d’Alexandria (Si son départ avec Heath remonte, Tara semble revenir à pied) me perturbe un peu : J’imagine qu’on n’est pas très loin d’Atlanta, toujours, non ? Ou sur la route de Washington. Alors une plage… Enfin pas grave, c’est juste que j’attache beaucoup d’importance à la vraisemblance géographique. Et puis The Walking Dead, pour moi, c’était une terre sans eau.