Dissemblables.
5.5 Restons dans la lignée des saisons précédentes : Je suis mitigé. On va dire que je suis passé par différentes phases. Un rejet total d’abord, durant quatre premiers épisodes imbuvables – J’étais pas loin de faire une Trueblood, donc de stopper en cours de route. Programme court aidant, je me suis laissé distraire et j’ai bien fait. L’épisode suivant, qui joue le miroir du précédent mais du point de vue d’Edgar, est très beau. Edgar restera à mes yeux le personnage le plus intéressant et le moins agaçant de la saison. Lui ainsi que Dorothy, sa compagne, forcément : Leur couple prend une ampleur mélancolique étonnante d’ailleurs. Passé ce bref regain d’intérêt, s’ensuit un épisode de « Last » Sunday Funday bien barré et jubilatoire dans la lignée des autres Sunday Funday des saisons précédentes, mais sur un mode nettement plus dépressif : Un mode « Last » quoi. On sait la série très portée là-dessus bien qu’elle évolue constamment sous l’angle de la comédie, capable de superbes fulgurances solitaires (à l’image de l’épisode forestier, avec Paul et Vernon) autant qu’elle peut être irritante à trop tirer sur la corde du « C’est triste donc soyons drôles ». Heureusement la fin vient faire pencher la balance du bon côté notamment au détour d’un épisode de mariage inspiré, aussi bien dans les interactions croisées qui l’habitent que dans la proposition de mise en scène consistant à offrir trois énormes plans séquences uniquement séparés par les coupures pubs. Le suivant et sa triple scène de ménage vaut tout autant le détour. Après voilà, je suis arrivé à un stade où la relation Gretchen/Jimmy m’ennuie prodigieusement et ce n’est pas cette « issue archi attendue parce que c’est eux » qui viendra lui redorer le blason. Gros wtf sur le couple Lindsay/Paul auquel on ne croit pas une seule seconde. Le bébé, le couteau, Raul, c’est n’importe quoi. Mais encore une fois il y a Dorothy & Edgar. Et ça peut suffire. Bref, des hauts et des bas, de très gros hauts et de très gros bas, même, mais un show qui malgré l’omniprésence de l’humour, aura pris soin de se démarquer par son ton dépressif en sourdine, qui semble indéfectible.