Le cinéma tout pourri de Jaco.
1.5 En guise d’intro, je poste le résumé Wikipedia : Alors que Dieu passe ses journées à rendre la vie des gens infernale, Ea, sa fille, souhaite punir son père pour son comportement. Pour libérer les humains de la peur de la mort, elle dévoile par SMS la date de décès de chaque individu et bloque l’ordinateur de Dieu, qui lui servait à manipuler les mortels. Elle part alors à la recherche de six apôtres pour écrire un « tout Nouveau Testament ».
Actions commentées en voix off, inserts de bébé, jeux outrés, systématisme des six apôtres présentés en chapitre construit exactement de la même manière (plus lourdingue tu meurs) avec la petite musique pour caractériser chacun des personnages, stéréotypes bibliques (L’image de la cène qui se remplit d’un apôtre supplémentaire à chaque fois, la fille qui marche sur l’eau, le frère nommé JC…) et les violons incessants – dont Le carnaval des animaux repris cinq fois au bas mots. C’est consternant de bout en bout. L’humour belge dans ce que ça a de plus pathétique.
Et le film se croit tellement osé et irrévérencieux (Mettre un gorille dans le lit de Catherine Deneuve, faire de François Damiens un tueur au fusil sniper Youhou) alors qu’il est tout le contraire : Réac, ringard et conformiste dans sa bêtise, morale et esthétique. Qui clame sa dimension poétique alors qu’il n’est qu’un pot-pourri de tendresse chewing-gum. Qui croit à la farce corrosive tendance surréalisme mais s’avère mièvre et continuellement satisfait. Une comédie belge qui ressemble à toutes les autres, en somme.
Et le film est d’une condescendance hallucinante, tous les personnages sont débiles (Et les acteurs nullissimes, Benoit Poelvoorde et Yolande Moreau en tête) et Jaco le sait et aime cette image qu’il donne du peuple et de dieu au-dessus desquels il triomphe en démiurge farceur. Au moins il y a un certain souffle dans le cinéma de lourdaud de Jeunet (Auquel il ressemble pas mal) malgré l’attentat au bon goût. Là non. Rien. Purge absolue.