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Archives pour janvier 2017



Jane got a gun – Gavin O’Connor – 2016

15727397_10154280437912106_2915313858946530419_n     5.0   C’est pas mal, globalement. Mais ça pouvait être nettement mieux sans cette fin chamallow. Disons que je trouve le film vraiment sombre et la confession à mi-chemin est hyper forte, malheureusement plutôt que de finir en western de remariage avec tout à reconstruire, tout semble déjà construit et ce qui parasitait cette histoire d’amour contrariée a disparu. Mais c’est bien emballé on va dire. Un bon produit hollywoodien désuet mais bien fait.

L’idéal – Frédéric Beigbeder – 2016

15439900_10154213736297106_6965566185048946821_n     1.0   N’y allons pas par 4 chemins : c’est l’horreur ce truc. Déjà 99F ce n’était pas terrible mais là c’est un niveau au-dessus dans la nullité.  Enfin, 99F c’était Kounen qui adaptait Beigbeder, ça avait au moins ce mérite-là, même si Kounen est loin d’être meilleur. Là c’est Beigbeder qui s’adapte lui même. C’est un problème. Et puis c’est beaucoup trop cocaïné et tellement fier de l’être. Insupportable.

Sense8 – Christmas special – Netflix – 2016

15826627_10154306652987106_3475605376458677983_nJoyeux noël.

   Ou comment nous replonger dans l’univers de la série en deux heures à la fois indépendantes et complètement dans la continuité des douze épisodes que formait cette merveille de première saison. Quand Black Mirror s’atèle à un épisode spécial il n’est pas difficile de l’appréhender en tant que one shot puisque Black Mirror c’est déjà ça, une somme de one shot. Là, avec Sense8, pure série de personnages et d’interactions entre ses personnages, c’est comme si on nous avait offert en son temps un petit en-cas lostien entre deux saisons. L’horreur et le bonheur, quoi. Et c’est exactement ce que procurent ces deux heures, belles et foutraques, pleines comme un œuf et pourtant tellement libres, aérées, deux heures aussi jubilatoires que frustrantes. Quel putain de plaisir mais bordel, ce qu’il va être douloureux de patienter en attendant la suite. On a donc retrouvé tout le monde ou presque, puisque un autre acteur s’est emparé du rôle de Capheus. C’est bizarre au début, puis on s’y fait d’autant que le changement est brillamment introduit, avec l’autodérision chère aux Wachowski et une bonne dose méta au sens où sa première apparition le voit dialoguer avec son pote de la camionnette Van Damme qui trouve que son visage a changé. Pour le reste tout a repris sur le même rythme et la même folie, chacun son histoire, forcément, mais aussi de multiples crossover employés pourtant avec parcimonie, souvent à deux personnages (Kala/Wolfgang ; Sun/Capheus) ce qui prouve combien c’est une grande série romantique avant tout. Mais un romantisme un peu désespéré (Riley/Will) bien qu’il puisse parfois sembler niais. Par deux fois, la série nous offre ce qu’elle avait offert dans le dernier plan de la première saison, une réunion absolue, avec cadeau ultime lors de la fête d’anniversaire suivi d’une séquence d’orgie miraculeuse. Et puis une scène absolument déchirante entre Lito (qui affronte les conséquences de son coming-out) et sa mère. Vivement la suite !

Encore heureux – Benoît Graffin – 2016

32Une famille à vendre.

   2.0   Sorte de Little miss sunshine à la française, où le spectacle de danse final est remplacé par un concours de piano. Rajoutez-y un humour à la Blier mais foiré, Kiberlain et Bear qui cabotinent comme des cochons, un petit côté remède face à la crise du déclassement social, une pique envers Hollande, une autre envers Sarkozy (tout le monde est content), une Bulle Ogier qui se demande ce qu’elle fait (encore) là. A part ça la musique lénifiante est toujours omniprésente, la petite famille se trimballe le cadavre de leur vieille voisine d’immeuble, un mini appartement remplace le minibus. Et à la fin tout finit bien. Un film de droite qui se croit de gauche, l’air de pas y toucher. Nul à chier.

Joséphine s’arrondit – Marilou Berry – 2016

30À te faire aimer Joséphine, ange gardien.

   0.0   Hystérique, assourdissant, vulgaire, surjoué, débile, à te faire passer l’envie de faire un enfant, d’être en couple, de regarder des films. L’horreur absolue. Une mauvaise idée par seconde, coussin de la honte pendant une heure et demie. Quant à Marilou Berry, si elle n’était pas fille de Balasko on n’en aurait jamais entendu parler. Elle est nulle. Nulle en tant qu’actrice, nulle derrière la caméra. Et elle est dégueulasse. On avait dit Pas le physique, je sais, mais fallait que ça sorte. Peut prétendre au titre de pire film de l’année, à l’aise.

The boy – William Brent Bell – 2016

15826711_10154294271667106_5372722511254489515_nUne poupée comme les autres.

   4.0   C’est pas mal, surtout au niveau de la réalisation, sobre dans sa manière de filmer la demeure, aussi bien au début où ça grince de partout hors champ, où les couloirs semblent renfermer des fantômes, que dans le dernier tiers qui vire au pur suspense traversant les cloisons – Un côté Sous-sol de la peur, avec ces murs qui vivent et déploient une autre facette de la maison. Non, le vrai problème c’est l’écriture, notamment des dialogues, atones du début à la fin, mais aussi des personnages avec le traditionnel trauma en miroir. Déjà vu ça tellement de fois. Et puis y a trop de trucs rédhibitoires (inhérents au genre) souvent des détails hein mais le coup de la douche et que je sorte en serviette pour aller au grenier, sérieusement ? Le retour du boyfriend bien wtf aussi, la partie de billard et l’habituel moment de séduction alors que t’as une poupée de porcelaine qui fait des trucs chelou dans les parages, disons que ça fait éléments de rajout destinés à accentuer le crescendo. C’est un truc de scénario mais ça ne fonctionne pas du tout à l’écran. Et avec tout le respect que j’ai pour Lauren Cohan, elle joue un peu trop comme dans The Walking dead, avec ses grimaces hyper affectées. J’ai du mal. Et puis le sidekick à ses côtés, en plus d’être quasi inexistant, ressemble un peu trop à Stanislas Wawrinka, ça m’a beaucoup perturbé. Quant au registre poupée diabolique, je trouve le film peu généreux dans ce qu’il génère d’épouvante. Même si les quelques jump scares disséminés sont plutôt bien gérés, surtout le tout premier du rêve avec le bras qui sort du tableau, très proche de qui arrivera à la fin, mais à travers un miroir (Il y a d’ailleurs de belles idées dans la composition de certains plans) on s’ennuie un peu trop souvent. C’est donc un peu léger dans l’ensemble pour ne pas y voir qu’un produit du genre très anecdotique. 

Transparent – Saison 3 – Amazon Video – 2016

27Life sucks and then you die.

   6.0   A l’instar de You’re the worst, Transparent peut autant m’agacer que venir me cueillir, sans que je m’y attende, c’est sans doute pour cette raison que je continue de la regarder et que j’enquille vite les saisons. Ça et le fait que les épisodes soient courts. Ça joue. Souvent trop dans un affect disproportionné, Transparent se perd dans une succession de séquences tire-larmes (qui fonctionnent, je pense, dès l’instant que ces personnages sont devenus ta nouvelle famille) donc un problème de dosage qui fait sans cesse écho aux interactions parfois lourdes et racoleuses qui la meublent, aux individualités trop over the top qui constituent sa marque de fabrique.

     Mort est définitivement devenu Maura et (s’)est définitivement acceptée comme tel. Sa transition doit opérer un dernier glissement, son changement de sexe, auquel elle donne son entière priorité. Volonté bientôt remise en question par une incompatibilité : un différend de santé. Dans le premier épisode, Maura faisait une attaque cardiaque, en voulant aller à la rencontre d’une femme qu’elle venait d’avoir au téléphone, alors qu’elle faisait son premier jour à la LGBT suicide hotline. Voilà, Transparent c’est ça : Une somme de boucles. On part ici pour arriver ailleurs. Un problème vasculaire rebondit plus loin. On s’y attendait. C’est beau, touchant mais souvent beaucoup trop fabriqué.

     Josh, son fils, est dans une impasse existentielle encore plus imposante que durant les saisons précédentes. Autant par rapport à ses frangines desquelles il s’éloigne et souffre clairement de cet éloignement ; Que dans sa relation avec ce fils, introduit en fin de saison 2. Un fils qui ne peut ni pourra vraiment être son fils. C’était déjà bien chargé mais il va aussi devoir faire face au suicide de Rita, sa relation secrète et mère de leur fils Colton. Josh est le personnage de cette saison, à mes yeux. Mais voilà, il porte sa croix le pauvre.

     Le temps est le gros facteur de cette saison, plus désespérée encore que les deux autres. Il marque surtout la force de cette famille, pleine de contradictions, symbolisé par les retrouvailles avec leur tortue, cachée depuis trente ans dans un conduit d’aération. Episode sous forme de boucle encore (qui débute dans le passé, traverse le temps et s’achève dans le présent) absolument bouleversant, tant il raconte par analogie l’histoire insolite de la famille toute entière et l’évolution des enfants Pfefferman.

     Il faudra trois épisodes de grande tenue pour oublier ceux qui sont plus en roue libre. Celui-ci donc, mais aussi le 8 et le dernier. L’un étant un flashback sur la rencontre entre Mort et Judith, durant leur adolescence – Le plus bel épisode de Transparent à ce jour, haut la main. L’autre envoyant les cinq personnages phares dans une croisière dévoilant leurs fragiles retrouvailles. La chanson sur laquelle se ferme l’épisode est vraiment puissante. Il manque juste un équilibre total à la série pour convaincre pleinement, mais en l’état j’y suis de plus en plus attaché.

Jour polaire – Saison 1 – Canal + – 2016

19Lost in translation.

   4.5   Leila Bekhti y est excellente. Ça suffit ? Forcément non. Disons que ça se regarde mais d’assez loin, on voudrait que les lieux soient mieux mis en valeur, que la thématique des journées sans nuit soit aussi forte que dans Insomnia, que l’enquête révèle ses mystères avec plus d’équilibre. Jour polaire pourrait être un croisement entre Les revenants et True detective, mais ne garde pas grand-chose des qualités de ces deux séries. Ça va à la fois trop vite et pas assez. Il y a des tentatives mais l’instant suivant on retombe dans quelque chose de plus conventionnel. Alors oui, Bekhti y est bien, elle joue bien la fliquette paumée dans la langue (Situé à Kiruna, on y parle pas mal suédois), paumée dans l’immensité arctique, paumée dans son identité et rattachement familial – Même si les flashbacks sont sans intérêt et laid. Mais bon, elle est seule. Acteurs comme personnages autour d’elle sont mauvais et sans épaisseur, à commencer par le garçon qui campe son fils, véritable endive, ainsi que le de plus en plus agaçant Olivier Gourmet. Il y avait Denis Lavant au casting mais il meurt dans la première scène, c’est con. Quant aux acteurs suédois ils font le job, mais ils sont un peu à l’image de la série, ils n’ont pas grand-chose à raconter. Donc ça se laisse regarder, je le répète, mais aussitôt vu aussitôt oublié.

Grandeur et décadence (Daydreams) – Buster Keaton & Edward F. Cline – 1922

30La chèvre.

   5.0   Un brin masochiste, Keaton ? Probablement. Daydreams n’est pas le premier de ses courts à le mettre dans des situations aussi rocambolesques qu’humiliantes. Néanmoins, C’est la première fois où il va si loin dans le symbole, avec en point d’orgue de le voir tel un hamster tourner dans la roue à aubes d’un bateau (gag interminable, soit dit en passant) avant qu’il ne soit pêché puis remis à l’eau comme appât, et pour finir être rapatrié par la Poste. C’est que fou amoureux, Buster avait convenu avec le père de sa promise, qui souhaite marier sa fille à un bon parti, de se tuer s’il ne parvenait pas à trouver une situation stable. Chose, accompagnée d’un ultime gag à base d’un revolver récalcitrant, qu’il ne parvient même pas à faire.

     Tout le film est construit sur une répétition un peu poussive qui voit Buster raconter par lettres son nouveau travail à sa chère et tendre, en enjolivant comme il faut, puis se faire lourder, indéfiniment. Ainsi il se vante chirurgien célèbre, mais n’est qu’un assistant vétérinaire particulièrement laborieux – Gag du chien et du putois à l’appui ; Puis se voit dans les hautes sphères de la finance, alors qu’il nettoie les rues de Wall Street ; Puis comédien au théâtre (la demoiselle l’imagine en Hamlet) dans lequel il joue un simple sidekick déguisé en romain, viré illico après une nouvelle maladresse keatonienne, et poursuivi bientôt (C’est la deuxième partie du film) par tous les policiers de la ville. Là encore il manque une cohésion, rythmique et dramatique, si j’ose dire. D’autant que les gags sont assez peu inspirés.

Malec chez les fantômes (The haunted house) – Buster Keaton & Edward F. Cline – 1921

32Le refuge.

   6.0   The haunted house s’ouvre sur un plan de Wall Street, ville hantée, d’une certaine manière. Mais c’est un leurre puisque c’est dans une petite banque que la première partie du film se joue. Keaton y joue un employé un peu simplet, qui outre de faire plaisir à une cliente en avançant l’horloge du coffre, trempe par inadvertance ses doigts dans la glue avant d’en mettre sur une liasse de billets qu’il devait remettre à un autre client. Effet boule de neige, comme d’habitude, d’autant que c’est le moment qu’a choisi une bande de faussaires pour cambrioler la banque mais vont vite prendre la fuite en découvrant Keaton armé, malgré lui, qu’on désignera comme voleur avant qu’il ne fuit à son tour. Ça va à cent à l’heure, comme toujours, mais pas vraiment de trace de fantômes, pour le moment.

     C’est alors que Keaton se réfugie dans une maison qui aurait dit-on la particularité d’être hantée. Changement d’ambiance, changement de décor. Et plutôt deux fois qu’une puisque si la maison sert de refuge aux faussaires de la banque, c’est aussi un théâtre secret, dans lequel, en l’occurrence, il est joué Faust. Keaton va donc se retrouver à la fois pris dans les pièges des voleurs destinés à effrayer les policiers, mais aussi être amené à croiser des personnages de la pièce, qui vont lui faire peur, d’une pièce à l’autre. Buster Keaton avait rarement été aussi inventif et limpide dans la gestion du rythme et surtout, il fait de cette mystérieuse maison un endroit aux recoins sans fin permettant de contrebalancer le cadre plus étroit de la banque dans la première partie.

     Et ce ne serait pas entièrement du Keaton si le film ne se terminait pas sur un rêve. Après avoir été assommé, le personnage se retrouve à grimper les marches (en écho à celles qu’ils montaient/descendaient souvent sur le cul dans la maison hantée) vers le ciel, on imagine qu’il est mort. Là-haut, il se fait dégager (et descend sur le cul la rampe qui a remplacé les marches, comme dans la maison hantée) et glisse jusque dans les enfers où le diable lui brule les fesses. Puis il se réveille, avec le derrière qui brule (Une affaire de lampe à pétrole renversée) et la fille du président de la banque pour l’étreindre.

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silencio


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