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Archives pour 3 février, 2017

À Ma Soeur ! – Catherine Breillat – 2001

16105804_10154327256237106_2514008288719839265_nConte cruel de la jeunesse.

   6.0   Franchement j’ai rarement autant ressenti la tension à la limite du soutenable devant un film, que durant ce trajet de retour qui occupe le dernier quart. Il ne faut pas grand-chose à Breillat et surtout pas des éléments superflus style musique et autre stridence. Simplement une femme et ses deux enfants, dans leur voiture, doublant les camions, se faisant doubler, parfois klaxonner, s’assoupissant, s’arrêtant sur des aires de repos. C’est tellement puissant d’avoir réussi cela que son accomplissement m’a dérangé par son extrême cruauté. Ça et le fait que je ne vois pas trop ce que l’aspect « faits divers » vient faire là, sinon qu’il n’est que parti pris cynique, ce même si cette violence, brutale, soudaine, délaisse le film dans une aura fantastique, quasi cauchemardesque, qu’il avait déjà instauré dans ces longues séquences de séduction (Dont la première nuit entre Elena & Fernando, interminable et géniale, donc) et dans cette bulle familiale, aux quatre solitudes, qui occupe le reste du film.

     Je ne suis pas un habitué du cinéma de Breillat puisqu’avant celui-ci, je n’avais vu que deux films : Une vieille maitresse et Abus de faiblesse. Deux films intéressants, surtout le premier, qui ont laissé leur trace, pas une grande trace, mais la marque d’une cinéaste en marge, qui ose des choses. J’ai entendu parler de Romance ou Anatomie de l’enfer, évidemment, je sais donc que Breillat a aussi une filmo très portée sur le sexe, saisi dans toute sa crudité, puisqu’ayant recours à des actes ouvertement non simulés. A ma sœur pourrait faire office de trait d’union dans la mesure où rarement on avait pu voir de cette manière-là, ce jeu de séduction sexuel entre un homme et une femme, ni cette discussion autour de la « première fois » entre deux sœurs, que tout oppose. Le film parvient à saisir ce trouble adolescent, n’hésitant pas à passer d’une séquence hyper tendre (Des confessions nocturnes) à quelque chose de littéralement cruel (Elles s’en mettent des baffes !). Pour l’anecdote je comptais voir ce Breillat car je savais qu’il se déroulait en partie à La Palmyre, un lieu que je connais bien. Agréablement surpris d’y voir la jeune et déjà extra Roxane Mesquida. On verra ce qu’il m’en restera avec le temps, mais en l’état je vois de très belles choses là-dedans et d’autres qui me laissent un peu circonspect.

Un petit boulot – Pascal Chaumeil – 2016

15894390_10154309334302106_7580008664003605153_n     3.0   Pascal Chaumeil, réalisateur du sympathique L’arnacoeur, se la joue cette fois Frères Coen dans ce pseudo polar sans aucun relief, fade et antipathique, avec sa réalisation impersonnelle et franchouillarde (même si se déroulant en Belgique). Dans ses meilleurs moments, le film lorgne du côté de La raison du plus faible, de Belvaux, mais ces moments sont bien trop brefs et dispersés pour sauver l’affaire de l’ennui. Et puis Michel Blanc en parrain local et Romain Duris en tueur à gages c’est un peu fort de café.

J’irai cracher sur vos tombes – Michel Gast – 1959

15941023_10154309333717106_4911838336347251958_nUne discussion aussi pertinente que le film :

G : Pauvre Boris Vian, putain…
F : ça l’a tué.
G : Il parait, oui.
F : Mort d’un arrêt cardiaque pendant la projo en avant-première, alors qu’il détestait le film qu’il était en train de découvrir.
G : L’anecdote qui tue. Pas sûr que Michel Gast ait fait d’autre film après ça du coup.
G : Après vérif, si.
G : Mais il s’est surtout reconverti en directeur artistique de doublage. Lol.
F : Jamais vu d’ailleurs. j’aime trop le roman.
G : Tu rates rien.

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